En Tunisie, un nouveau gouvernement pour une sortie de crise politique ?

Le gouvernement d’Elyes Fakhfakh a obtenu la confiance du Parlement, mettant ainsi fin à près de quatre mois de crise politique. Mais le chef du gouvernement aura fort à faire pour maintenir l’équilibre entre les différentes formations sur lesquelles il s’est appuyé pour composer son équipe.

Elyes Fakhfakh, le chef du gouvernement tunisien, lors d’une conférence de presse le 24 janvier 2020. © Hassene Dridi/AP/SIPA

Elyes Fakhfakh, le chef du gouvernement tunisien, lors d’une conférence de presse le 24 janvier 2020. © Hassene Dridi/AP/SIPA

Publié le 27 février 2020 Lecture : 4 minutes.

Depuis les résultats des législatives en octobre 2019 et le démarrage du mandat parlementaire, la Tunisie était en quête d’un gouvernement. C’est désormais chose faite.

Par 129 voix pour, 77 contre et une abstention sur 207 présents, l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) qui compte 217 députés, a adoubé, dans la nuit du 26 février, le gouvernement d’Elyes Fakhfakh et mis fin, par la même occasion, à quatre mois de perturbations politiques. Une bonne chose pour la stabilité politique, mais la teneur des débats lors du vote de la motion de confiance laisse présager que celle-ci est encore précaire, voire seulement conjoncturelle.

Équilibre précaire

Elyes Fakhfakh a remporté la manche avec une majorité plus confortable que prévue – le minimum requis est de 109 voix – mais moindre que celle dont ont bénéficié ses prédécesseurs – 167 pour Habib Essid, 168 pour Youssef Chahed -. En outre, l’équilibre au sein de son gouvernement, composé de membres de cinq partis et d’indépendants, risque d’être mis à mal par les dissensions entre formations, mais aussi par les divisions internes qui traversent celles-ci.

L'Assemblée des représentants du peuple, lors du discours de Elyes Fakhfakh, le 26 février 2020. © Hassene Dridi/AP/SIPA

L'Assemblée des représentants du peuple, lors du discours de Elyes Fakhfakh, le 26 février 2020. © Hassene Dridi/AP/SIPA

Jusqu’à la dernière intervention des députés, rien n’était acquis, d’autant que le discours du chef de l’exécutif n’a pas convaincu des élus pointilleux et prêts à en découdre, au moins durant leur passage à la télévision.

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