Amadou Thiam, l’Ivoirien de Rabat

Publié le 19 janvier 2009 Lecture : 1 minute.

Ancien journaliste et ancien ministre ivoirien de l’Information (dans les années 1960 et 1970), Amadou Thiam s’est éteint le 6 janvier à Rabat, au Maroc, où il vivait depuis sa retraite, en 1999. Il avait 86 ans.

Ce Sénégalais d’origine qui conserva jusqu’au bout son inimitable accent du terroir avait très tôt choisi de vivre et de travailler en Côte d’Ivoire, sa patrie d’adoption. Des liens qu’il avait consolidés en épousant une nièce du président Félix Houphouët-Boigny, avec qui il aura cinq enfants, dont deux seront ministres après le coup d’État militaire du 24 décembre 1999.

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Grand serviteur de l’État de Côte d’Ivoire, ce diplômé en journalisme avait débuté sa carrière, en 1956, comme journaliste à Radio Côte d’Ivoire, avant d’en être nommé directeur trois ans plus tard. C’est presque logiquement qu’il avait été nommé ministre de l’Information dans l’éphémère gouvernement constitué le 15 février 1963. Mis en cause dans les fameux « complots » fabriqués de toutes pièces par le « Vieux » pour écarter les jeunes cadres trop ambitieux, il n’avait guère eu le temps d’y faire valoir ses compétences… Mais cette malheureuse parenthèse avait vite été refermée. Dès 1966, il avait été nommé ambassadeur au Maroc, où il resta douze ans avant de reprendre le portefeuille de l’Information, en 1978.

Il avait été l’un des huit ministres d’État sans portefeuille nommé par Houphouët le 10 juillet 1986. En 1988, ayant entre-temps perdu son épouse, Amadou Thiam avait refusé d’intégrer le gouvernement constitué après le décès du « Vieux » et avait demandé à retourner dans la capitale marocaine, où il avait retrouvé son poste d’ambassadeur. Il y a été inhumé.

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