Un important chef de l’État islamique tué par l’armée malienne

Abou Houzeifa, dit Hugo, a été repéré puis tué par les Fama dans la région de la Ménaka. Washington avait mis sa tête à prix à 5 millions de dollars après l’attaque contre des forces spéciales américaines à Tongo Tongo au Niger, en 2017.

Abou Houzeifa, dit Hugo. © DR

Abou Houzeifa, dit Hugo. © DR

Publié le 30 avril 2024 Lecture : 2 minutes.

L’armée malienne a tué un haut responsable du groupe jihadiste État islamique au Sahel (EIS), dont la tête avait été mise à prix par les États-Unis, a indiqué l’état-major. « L’armée malienne vient d’éliminer ce dimanche 28 avril un ennemi de la paix en la personne d’Abou Houzeifa dit Hugo, un chef terroriste », a annoncé la présentatrice du journal télévisé de la télévision publique ORTM.

Un haut responsable qui circulait en moto avec ses hommes

Quelques minutes plus tard, un communiqué de l’armée malienne a confirmé que « l’identification et les indices recueillis confirment la mort d’Abou Houzeifa, un terroriste étranger de grande renommée auteur de plusieurs exactions sur les populations civiles innocentes et des attaques contre des forces armées de l’Alliance des États du Sahel (AES) et des forces étrangères ». « Sa tête a été mise à prix cinq millions de dollars par le département d’État américain pour sa responsabilité dans la mort des forces spéciales américaines à Tongo Tongo au Niger en octobre 2017 », poursuit le communiqué. Le 4 octobre 2017, neuf soldats – quatre Américains et cinq Nigériens – avaient été tués dans une embuscade tendue par des jihadistes près de Tongo Tongo, à une vingtaine de kilomètres de la frontière avec le Mali.

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Le chef terroriste a été tué lors d’une opération dans la région de Ménaka, dans le nord-est du Mali. Il était arrivé au Mali en 2012, au sein du Mujao (Mouvement pour l’unicité et le Jihadistes en Afrique de l’Ouest), devenu depuis l’EIS, menant des attaques au Mali et au Niger, dans la région dite des trois frontières. Selon une source militaire, l’armée malienne et ses alliés russes ont identifié un campement jihadiste dans cette zone connue pour être l’un des fiefs de l’organisation, avant de s’attaquer à ce haut responsable qui circulait en moto avec ses hommes.

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Selon des sources sécuritaires et des rapports humanitaires consultés par l’AFP, les violences ont augmenté dans le centre du Mali au dernier trimestre de l’année 2023 et sont restées à peu près stables dans la région de Ménaka. Les opérations militaires ont connu une nette intensification dans le pays pendant cette période.

(Avec AFP)

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