Foot algérien : et le successeur de Belmadi sera…

Qui prendra la tête de la sélection nationale algérienne ? Confronté à un choix délicat, Walid Sadi, le président de la fédération, devrait rapidement mettre fin au suspense. En attendant, plusieurs noms circulent.

Walid Sadi, le président de la Fédération algérienne de football (FAF), à Alger, le 21 septembre 2023. © Photo By Billel Bensalem / APP/NurPhoto

Walid Sadi, le président de la Fédération algérienne de football (FAF), à Alger, le 21 septembre 2023. © Photo By Billel Bensalem / APP/NurPhoto

Alexis Billebault

Publié le 27 février 2024 Lecture : 3 minutes.

L’Algérie peut être rassurée : elle n’est pas la seule équipe nationale africaine à ne pas avoir de sélectionneur, et ce alors que des matchs internationaux amicaux auront lieu en mars prochain. Le Burkina Faso, la Gambie, le Ghana et la Guinée-Bissau sont dans le même cas, et le Cameroun ne devrait pas prolonger le contrat de Rigobert Song, qui expire le 28 février.

Lors d’un tournoi international, les Fennecs accueilleront la Bolivie, le 22 mars, et l’Afrique du Sud, quatre jours plus tard, au Stade Nelson-Mandela, à Baraki (banlieue d’Alger), et il y aura forcément un coach sur le banc algérien.

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Walid Sadi à la manœuvre

Reste à savoir quel technicien choisira Walid Sadi, le président de la Fédération algérienne de football (FAF). Ces derniers jours, plusieurs noms circulaient, et, régulièrement, la presse algérienne – et pas seulement elle – croyait connaître l’identité du successeur de Djamel Belmadi, remercié après l’élimination des Fennecs dès le premier tour de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) en Côte d’Ivoire.

Le dirigeant avait nommé une commission technique chargée d’examiner le CV des  nombreux candidats au poste et de lui remettre la liste des profils les mieux adaptés. « Désigner une commission n’était pas forcément cohérent. Il eût été plus logique que le bureau fédéral de la FAF et le président Sadi s’occupent de cette mission du début à la fin », estime Ali Fergani, ancien capitaine et ex-sélectionneur de l’Algérie.

Dans un premier temps, donc, c’est le Portugais Carlos Queiroz, ancien sélectionneur de l’Iran, de l’Égypte et du Qatar, qui semblait, selon plusieurs médias, tenir la corde, avant que l’intéressé ne repousse la proposition de la FAF. Puis ce fut le tour de son compatriote José Peseiro, finaliste de la CAN avec le Nigeria, d’être présenté comme le futur sélectionneur des Fennecs, avec un salaire mensuel de 90 000 euros. On passa ensuite au cas du Suisse d’origine croate et bosnienne Vladimir Petkovic, ex-sélectionneur de la Suisse et ex-entraîneur des Girondins de Bordeaux, à qui la FAF a proposé un salaire de 120 000 euros.

L’idéal, selon Ali Fergani

Lors du bureau fédéral du 21 février, Walid Sadi a décidé de décaler d’au moins une semaine la nomination du nouveau sélectionneur. Le président de la FAF, qui reste extrêmement discret et ne répond à aucune sollicitation, souhaite donc se donner un peu plus de temps pour faire son choix, qui sera suivi de près par le pouvoir politique.

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« L’État va aider la FAF, qui est financièrement mal-en-point. Cela ne va pas sans certaines contreparties, notamment un droit de regard sur le choix du sélectionneur. Sadi joue gros sur ce dossier, car on ne peut pas dire qu’il ait vraiment bien géré le départ de Belmadi, en annonçant son limogeage 24 heures après l’élimination au premier tour de la CAN », explique un proche de l’instance, sous le couvert de l’anonymat.

Le choix du sélectionneur est devenu l’un des principaux sujets de conversation en Algérie, et le mutisme de Walid Sadi, dont la discrétion est bien compréhensible, alimente toutes les spéculations. « L’idéal serait de nommer un entraîneur qui parle le français et qui soit un bon connaisseur du football africain », souligne Ali Fergani. « On peut envisager divers scénarios : que Petkovic accepte, ou encore que Sadi nomme un intérimaire pour les matchs amicaux de mars, le temps de trouver le bon profil », poursuit-il. Il a ainsi été question de confier l’intérim pour les deux matchs de mars à l’ancien sélectionneur Rabah Saâdane (77 ans), par ailleurs membre de la commission technique nommée par Sadi. Mais cette rumeur semble totalement infondée.

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Petkovic, Peseiro… ou une surprise ?

Toujours selon la presse algérienne, la FAF s’intéresserait à Laurent Blanc, l’ancien capitaine et ex-sélectionneur de l’équipe de France, mais « Le Président » n’est visiblement pas intéressé. On cite aussi le nom du Belge Hugo Broos, actuellement à la tête des Bafana Bafana sud-africains, ou celui de Madjid Bougherra, l’ex-défenseur des Fennecs, sélectionneur de l’équipe A’ algérienne de 2020 à 2023 et actuellement en poste à Al-Markhiya (Qatar, Ligue 2).

Ces pistes ne semblent pourtant guère crédibles. En début de semaine, Petkovic, qui n’a finalement pas signé en Chine, était de nouveau présenté comme le favori, devant José Peseiro, dont la situation au Nigeria n’est toujours pas clarifiée. À moins qu’un invité de dernière minute ne mettre tout le monde d’accord…

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