Maroc: la FIDH demande au roi de faire libérer l’ancien boxeur Zakaria Moumni

La Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) a demandé jeudi au roi du Maroc Mohammed VI d’intervenir pour faire libérer un ancien champion de boxe marocain Zakaria Moumni, détenu depuis 14 mois après une condamnation pour « escroquerie ».

Maroc: la FIDH demande au roi de faire libérer l’ancien boxeur Zakaria Moumni © AFP

Maroc: la FIDH demande au roi de faire libérer l’ancien boxeur Zakaria Moumni © AFP

Publié le 8 décembre 2011 Lecture : 1 minute.

« Il est évident que la détention de Zakaria Moumni est arbitraire et que sa libération immédiate et inconditionnelle s?impose », écrit la FIDH dans une lettre adressée au roi du Maroc.

« Zakaria Moumni continue de subir, depuis plus de 14 mois, une détention effectuée dans des conditions particulièrement pénibles », écrit la FIDH.

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« La FIDH considère que cette accusation ne constitue qu?un prétexte afin de sanctionner Zakaria Moumni pour avoir dénoncé une discrimination dont il estime avoir été l?objet en n?ayant pas obtenu le poste de conseiller sportif qui devait lui être attribué », conclut l’organisation de défense des droits de l’homme.

Zakaria Moumni, 31 ans, a été condamné en octobre 2010 à trois ans de prison ferme par la justice marocaine. Résident en France avant son arrestation, il est marié à une Française. Il a vu sa peine en janvier 2011 réduite à deux ans et demi en appel.

Un tribunal de Rabat a rejeté en octobre dernier sa demande de mise en liberté provisoire.

Lors de cette comparution, il avait affirmé avoir été torturé.

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Selon l’acte d’accusation qu’il dit avoir signé sous la torture, M. Moumni a avoué avoir soutiré à deux Marocains 1. 200 euros, en échange de la promesse de leur trouver du travail en Europe.

Depuis qu’il a remporté en 1999 le championnat du monde de boxe « light-contact », M. Moumni réclame un travail dans l’administration au Maroc auquel il estime avoir droit en application d’un décret royal de 1967, ce que le gouvernement conteste.

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Le ministre de la Jeunesse et des sports Mouncef Belkhayat a mis en cause ce droit, faisant valoir que ce décret s’applique uniquement, « aux disciplines olympiques reconnues par le Comité international olympique » (CIO).

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