RDC : les rebelles du M23 disent vouloir privilégier la réconciliation

La rébellion Mouvement du 23 mars (M23), active dans l’Est de la République démocratique du Congo, affirme vouloir privilégier le retour des réfugiés et la réconciliation nationale aux pourparlers de paix en cours à Kampala.

Des rebelles du M23 dans le camp de Rumangabo le 27 avril 2013. © AFP

Des rebelles du M23 dans le camp de Rumangabo le 27 avril 2013. © AFP

Publié le 28 septembre 2013 Lecture : 2 minutes.

D’autre part, les rebelles estiment que la question de l’amnistie et de la réintégration dans l’armée ne sont pas fondamentales dans ces négociations. "Nous nous battons pour le pays et pour notre survie. Pour la sécurité de notre population, le retour des réfugiés et la réconciliation nationale. C’est à ces problèmes qu’il faut accorder beaucoup plus d’importance. Ces questions doivent trouver une réponse à Kampala", a déclaré à l’AFP Bertrand Bisimwa, président politique du M23. "Nous ne nous battons pas pour l’amnistie, nous ne nous battons pas pour l’intégration. (…) La question de l’amnistie, la question de l’intégration, ce sont des questions subsidiaires", a -t-il ajouté.

Le gouvernement ougandais a repris le 10 septembre sa médiation entre la RDC et les rebelles du M23, amenant les deux parties en conflit à se retrouver ensemble à Kampala pour la première fois depuis le mois de mai. "Les deux parties vont se faire remettre un projet d’accord de paix demain (samedi) par le médiateur ougandais", avait expliqué vendredi à l’AFP une source officielle.

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Les deux parties ont présenté leurs doléances et revendications au médiateur mais, selon plusieurs sources, le processus achoppe sur des questions liées à l’amnistie éventuelle des rebelles et à leur intégration dans l’armée, bien que M. Bisimwa ait affirmé à l’AFP au début du mois que ses hommes n’étaient pas intéressés par cette perspective.

Exclusion des principaux dirigeants

Vendredi soir, le gouvernement congolais a publié une liste d’environ 80 noms de membres du M23, essentiellement d’anciens officiers de l’armée qui ne seraient pas autorisés à la réintégrer. La semaine précédente, il avait exclu toute possibilité d’amnistie pour les principaux dirigeants de la rébellion et tous ses membres coupables de violations graves des droits de l’Homme.

Le M23 est essentiellement composé d’ex-rebelles tutsi congolais qui avaient été intégrés à l’armée de RDC en 2009 à la signature d’un accord de paix. Ils se sont mutinés en avril 2012, estimant que les termes de l’accord n’avaient jamais été pleinement respectés. L’ONU accuse régulièrement le Rwanda et l’Ouganda de soutenir le M23, ce que les deux pays ont toujours démenti.

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