Président d’El-Bina, un petit parti qui compte deux membres dans le gouvernement, cet islamiste en costume d’alpaga passé maître dans l’art de l’entrisme fourbit ses armes dans la perspective de la présidentielle de décembre 2024.
Publié le 6 février dernier par l’organisation islamiste, « Le Document politique » semble être l’ébauche d’un programme électoral. Est-ce le signe d’une rupture avec la position classique de ce puissant acteur de la société marocaine ? Réponse d’Omar Iharchane, membre du Cercle politique de la Jamaâ.
Fondée par cheikh Abdessalam Yassine, la très populaire association islamiste est à la croisée des chemins. Son nouveau « Document politique », présenté le 6 février dernier, va dans le sens d’une prochaine institutionnalisation, voire d’une participation au jeu électoral.
Poursuites judiciaires, redéfinition d’une ligne politique, choix de nouveaux dirigeants, difficultés financières… Le parti au référentiel islamique se cherche.
Il y a onze ans, l’assassinat de l’opposant Chokri Belaïd plongeait la Tunisie dans la stupeur. Très vite, les regards s’étaient tournés vers le parti islamiste Ennahdha, accusé de porter la responsabilité morale de ce crime. Mais à ce jour, le doute persiste sur l’identité des véritables commanditaires.
À l’affiche de « Que sur toi se lamente le Tigre » – l’histoire d’une femme victime d’un crime d’honneur –, la comédienne revient sur sa carrière et sur ses choix.
Assassiné en 2005 lors de la vague d’attentats qui a balayé la révolution du Cèdre, le journaliste n’avait cessé de plaider pour un Liban nouveau, uni et tournant enfin le dos aux divisions confessionnelles.
Soutien de la cause palestinienne, appelant de ses vœux une unité arabe, feu le fondateur d’As-Safir a tenu bon face à la guerre civile et a fréquenté les grands dirigeants du Maghreb et du Moyen-Orient.
Bien que le Maroc et les Émirats arabes unis aient une politique étrangère et des priorités différentes, leurs relations se traduisent par un soutien mutuel sur divers fronts. Comme l’a confirmé la toute récente visite de Mohammed VI à Abou Dhabi.
Il y a cinq ans, le 8 décembre 2018, l’Église catholique béatifiait, à Oran, les 19 religieux assassinés par le GIA lors de la décennie noire. Parmi eux, les 7 moines de Tibhirine. En 2016, Jeune Afrique était allé à la rencontre du dernier survivant du massacre, Jean-Pierre Schumacher, décédé en 2021, qui livra un témoignage aussi poignant que désarmant d’espérance.
Les échanges de tirs sont quasi-quotidiens dans le secteur entre l’armée israélienne et des groupes armés pro-palestiniens, dont le Hezbollah libanais, depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas dans la bande de Gaza.
Conflit israélo-palestinien, séisme, réforme de la Moudawana… Laminé lors des législatives de 2022, le parti islamiste tente de revenir sur le devant de la scène en surfant sur l’actualité. Et se trouve débordé… sur sa droite.
Les suppliciés du kibboutz de Kfar Aza et les enterrés vivants de Gaza sont les victimes innocentes d’une tragique impasse politique dont nul ne connaît plus la voie de sortie.
Bientôt quatre jours après le lancement de l’opération « Déluge d’Al-Aqsa » par le Hamas, les réactions internationales permettent déjà de dessiner certaines tendances et évolutions possibles. Entre les défenseurs inconditionnels d’Israël et ceux qui appellent à ne pas cesser d’aider les Palestiniens, la polarisation est à son comble.
Lancée cinquante ans après la guerre du Kippour, baptisée du nom de la principale mosquée de Jérusalem et recourant à des moyens d’une brutalité inédite, l’offensive meurtrière du Hamas contre Israël n’est pas le fruit du hasard. Décryptage et mise en perspective politico-historique.
Ancien artificier, l’homme de 58 ans, aujourd’hui en fauteuil roulant, est le chef de la branche militaire du Hamas responsable de l’attaque lancée ce 7 octobre contre Israël.
Au Maghreb et au Moyen-Orient, les réactions face à l’offensive du Hamas contre Israël varient en fonction des liens entretenus avec Tel-Aviv. Mais les autorités doivent aussi composer avec une opinion publique totalement acquise à la cause palestinienne.
Auteur d’essais et de discours, le Palois d’origine algérienne passe à la fiction en ressuscitant le chanteur Rachid Taha, pour une exploration approfondie de la société française dans toute sa diversité.
En attaquant le gouvernement sur sa gestion économique et sociale, la présidente de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), considérée comme une proche du pouvoir, espérait faire bouger les choses. Mais son initiative semble s’être retournée contre elle.
Si les interventions égyptiennes dans la crise soudanaise restent le plus souvent discrètes, Le Caire suit de près l’évolution de la situation chez son voisin du Sud. Un intérêt qui s’explique par les liens anciens et très étroits entre les deux pays.
Alger s’insurge contre la mise en accusation par la justice suisse de l’ancien ministre de la Défense. Et menace Berne d’en « tirer toutes les conséquences ».
L’ancien ministre algérien de la Défense Khaled Nezzar sera jugé en Suisse pour des faits présumés de torture, détentions arbitraires et assassinats entre 1992 et 1994. Le tribunal pénal fédéral devra statuer sur la date du procès.
Malgré le placement en détention, en avril, de son chef historique, Rached Ghannouchi, le parti islamiste tunisien tiendra son congrès en octobre. Son président par intérim l’assure : Ennahdha a changé et doit s’opposer aux « dérives » du président Kaïs Saïed.
Entre la montée des conservatismes et la primauté des questions du genre sur le droit, les femmes se retrouvent prises en étau entre deux formes d’invisibilité.
Burkinabè, Maliens, Nigériens… Ils sont des centaines à être enlevés chaque année par le JNIM ou par d’autres groupes jihadistes. Dans l’indifférence quasi générale.
Chaque libération est l’aboutissement d’un lent et discret processus de médiation, mené par des intermédiaires aux profils variés. Parmi eux, une poignée de négociateurs aguerris.
Ces dernières années, le nombre d’enlèvements au Mali, au Burkina Faso et au Niger a explosé. Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, ou JNIM), devenu expert en la matière, en a fait un pilier de sa stratégie d’expansion dans la région.
Chef d’état-major de l’armée algérienne depuis fin 2019, ce général de 79 ans est, avec le président Tebboune, l’un des deux hommes les plus puissants du pays. Vu de Rabat, il est aussi celui qui veut mettre le Maroc à genoux. Portrait d’un vétéran beaucoup plus politique qu’il n’y paraît.
On l’a connu sous le nom d’Abou Hafs quand il appelait au jihad. Il est aujourd’hui un fervent partisan d’un islam libéral. Son long voyage idéologique l’a conduit au ministère de la Justice, qui s’apprête à lancer des réformes audacieuses en matière d’égalité des droits.
Pour Rabat, l’islam du « juste milieu » est vecteur de soft power sur le continent. De nombreux outils ont été mis en place pour le promouvoir. Mais il doit faire face à la concurrence des pétrodollars wahhabites.