Principal opposant au président sénégalais, Macky Sall, Ousmane Sonko est à la tête des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), fondé en janvier 2014 et dissous le 31 juillet 2023. Accusé de viols par Adji Sarr, il a été reconnu coupable « de corruption de la jeunesse » en première instance, le 1er juin 2023, et condamné à deux ans de prison ferme et à 600 000 F CFA d’amende par la chambre criminelle du tribunal de Dakar. Retranché dans la ville de Ziguinchor, dont il est le maire, cet ancien inspecteur principal à l’Inspection générale des impôts et domaines, radié en 2016 pour manquement au devoir de réserve, avait refusé de comparaître à son procès, dénonçant un complot « politico-judiciaire » visant à l’écarter de la présidentielle de février 2024. Le GIGN l’avait ramené de force à son domicile dakarois et placé sous haute surveillance policière. Il a par la suite tenté de se présenter à l’élection présidentielle, mais sa candidature a été rejetée en janvier 2024 par le Conseil constitutionnel.
Ni l’un ni l’autre ne briguent la magistrature suprême, mais l’élection présidentielle du 24 mars pourrait être l’occasion, pour le chef de l’État et son principal opposant, de solder leur rivalité politique dans les urnes via leurs candidats respectifs, Amadou Ba et Bassirou Diomaye Faye.
De rebondissement en coup de théâtre, le premier tour de l’élection sénégalaise doit se tenir le 24 mars malgré les tentatives répétées de Karim Wade et du camp présidentiel visant à la repousser.
Le leader du Pastef et son bras droit, candidat à la présidentielle du 24 mars, se sont exprimés pour la première fois depuis leur sortie de prison. Ils entament dès samedi 16 mars leur tournée à travers le Sénégal.
La Cour a jugé irrecevables les requêtes du Parti démocratique sénégalais (PDS) et de ses alliés, qui tentaient de suspendre les décrets présidentiels fixant la date de l’élection.
Les supporters des deux opposants ont laissé éclaté leur joie dans les rues de Dakar après l’annonce de leur sortie de prison, un peu plus d’une semaine avant le premier tour de la présidentielle au Sénégal, prévu le 24 mars. Les images en vidéo.
L’opposant sénégalais Ousmane Sonko et son second, Bassirou Diomaye Faye, candidat à la présidentielle, sont sortis de prison jeudi soir, dix jours avant le premier tour prévu le 24 mars, provoquant la liesse de milliers de Dakarois descendus spontanément dans les rues de la capitale.
Le président Macky Sall a demandé à son gouvernement d’appliquer, dès qu’elle sera promulguée, la loi d’amnistie susceptible de bénéficier à Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye.
Saisis par le chef de l’État, les sept sages ont désavoué le scénario qui leur était soumis, refusant toute prolongation du mandat présidentiel ainsi que la modification de la liste des candidats. Un accord a en revanche été trouvé sur la date.
Le texte polémique a été adopté mercredi 6 mars en fin de journée, à 94 voix pour, 49 contre et 3 abstentions. La loi pourrait permettre à Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye de sortir de prison.
Alors que le Conseil constitutionnel vient de désavouer les propositions issues du dialogue national relatives à la reprise du processus électoral, le candidat Amadou Ba cède le fauteuil de Premier ministre à Sidiki Kaba. Et le premier tour de la présidentielle est fixé au 24 mars.
L’élection sera-t-elle reportée au 2 juin ? Macky Sall se maintiendra-t-il dans ses fonctions jusque-là ? Les candidats recalés pourront-ils être repêchés ? Décryptage d’une présidentielle hors normes.
Présenté comme une mesure d’apaisement, ce projet de loi divise au sein de la majorité et de l’opposition. Il est, en outre, rejeté par les ex-détenus politiques comme par les familles des victimes tuées en marge des manifestations.
Le projet de loi d’amnistie, qui devrait être présenté aux députés dans la semaine, pourrait changer la donne pour l’opposant Ousmane Sonko, incarcéré depuis juillet dernier.
Plusieurs centaines de manifestants ont réclamé le 2 mars à Dakar la tenue de l’élection présidentielle avant le 2 avril, date de la fin du mandat du président Macky Sall, lors d’un rassemblement à l’appel de la société civile et de l’opposition.
Au Sénégal, alors que les conclusions du dialogue national l’incitent à prolonger son mandat jusqu’à la désignation de son successeur, en juin ou en juillet, le président a réitéré publiquement son intention de quitter le pouvoir à la date initialement annoncée.
Le texte, qui porte sur les faits liés aux manifestations politiques et survenus dans le pays entre 2021 et 2024, a été adopté, le 28 février, en Conseil des ministres. Mais il n’est pas du goût de tout le monde.
Sur fond de crise institutionnelle attisée par Karim Wade et amplifiée par sa propre majorité, le chef de l’État sénégalais est soupçonné de reporter à dessein une élection à laquelle il n’est pas lui-même candidat.
Le chef de l’État a déclaré qu’il ne comptait pas poursuivre son mandat après son terme. Il a convoqué un dialogue national lundi 26 février pour fixer la date de l’élection présidentielle.
La ministre de la Justice sénégalaise, Aïssata Tall Sall, a réfuté mardi tout critère politique dans la libération récente de centaines de détenus, laissant ouverte la question d’une éventuelle sortie de prison de deux des principaux opposants.
En déclarant « contraire à la Constitution » le report de la présidentielle, les Sages ont désavoué le chef de l’État, qui s’est engagé à « pleinement exécuter » leur décision. Reste à savoir quand et comment…
Deux semaines après l’annonce par Macky Sall du report de la présidentielle, invalidé en fin de semaine par le Conseil constitutionnel, des milliers d’opposants ont pu manifester sans répression des forces de l’ordre. Alors que de nombreux détenus ont été libérés ces derniers jours, les soutiens de Bassirou Diomaye Faye, candidat incarcéré du Pastef dissous, ont exigé sa « libération sans délai ».
Le Conseil constitutionnel a annulé le 15 février le report du scrutin et invité les « autorités compétentes » à l’organiser « dans les meilleurs délais ». Une expression qui laisse libre cours à diverses interprétations.
Dans un contexte politique très clivé en raison du report de la présidentielle, le dialogue national voulu par Macky Sall suscite la défiance d’une frange de l’opposition.
L’architecte Pierre Goudiaby Atepa et le militant des droits de l’homme Alioune Tine sont au cœur de ces négociations officieuses entre le président et l’opposant sénégalais.
Depuis le Qatar, où il est exilé depuis huit ans, Karim Wade a été l’un des éléments déclencheurs de la crise politique ouverte au Sénégal par le report de la présidentielle. L’analyse de François Soudan.
Si le report d’une élection présidentielle est inédit au Sénégal, le coup de force institutionnel à l’œuvre n’est pas le premier dans l’histoire du pays.
Suppression des parrainages citoyens, transformation du Conseil constitutionnel, retour surprise de Macky Sall… Plusieurs scénarios, pour le moment hypothétiques, pourraient venir rebattre les cartes de l’élection.