Mohammed VI est l’actuel roi du Maroc. Il est le troisième monarque de la dynastie alaouite à porter ce titre. Né le 21 août 1963 à Rabat, il est le fils de Hassan II et de Lalla Latifa. Après une formation en droit public, ponctuée par l’obtention en 1993 du titre de docteur en droit délivré par l’université de Nice Sophia-Antipolis, il est proclamé roi du Maroc au décès de son père, le 23 juillet 1999. Depuis, il a effectué plusieurs tournées sur le continent dans le cadre d’une coopération économique renforcée avec les pays d’Afrique subsaharienne.
Symbole de cet ancrage continental réaffirmé, le Maroc a vu sa demande d’adhésion officiellement acceptée par l’Union africaine, le 30 janvier 2017, 33 ans après son départ de l’organisation (OUA, à l’époque) pour protester contre l’attribution de sièges au Front Polisario. En revanche, les relations sont plus mitigées avec la France, marquées par un sentiment réciproque de méfiance depuis la suspension de la coopération judiciaire entre les deux pays, en 2014, après la convocation par la justice française d’Abdellatif Hammouchi, « premier flic du royaume » et patron du contre-espionnage marocain, accusé de « torture » par une ONG.
Le Maroc de Mohammed VI se voit aujourd’hui comme une puissance continentale, il a donc la volonté de s’affirmer comme telle et de construire son système de relations en fonction de ce statut. D’où cette fameuse « diplomatie à 360 degrés » par laquelle la politique étrangère marocaine ne s’interdit rien : proximité avec les États-Unis, Israël et les pays du Golfe, coopération avec la Chine sur le volet sanitaire, cordialité avec la Russie, et déploiement en Afrique. Les objectifs sont clairs : conforter la position marocaine sur le Sahara et faire du Maroc un hub panafricain économique, financier, industriel et touristique.
Le gouvernement marocain a décidé de la saisie de trois assiettes foncières à Rabat appartenant à l’ambassade d’Algérie. Alger condamne fermement et menace de riposter « par tous les moyens appropriés ».
Bien que le législateur marocain ait durci les règles encadrant le mariage des mineures depuis 2004, il est encore possible pour un homme d’épouser une jeune fille. Beaucoup espèrent que la réforme du Code de la famille y mettra fin.
Rabat vient d’annoncer avoir obtenu le droit de ravitailler directement les Palestiniens de Gaza. Un accord exceptionnel, que le royaume attribue à ses bonnes relations avec Tel-Aviv.
Mandaté par le ministère de la Culture pour gérer le pavillon du Maroc à la Biennale de Venise, Mahi Binebine a finalement été écarté du projet. Faut-il y voir la main de son rival Mehdi Qotbi ? Récit d’un triste imbroglio.
Entre le Maroc et la France, les signes de rapprochement se multiplient. Mais pour que le processus avance, une clarification française sur la question du Sahara reste indispensable.
Annoncée fin 2023 par le roi, la décision marocaine de développer la façade atlantique du royaume et d’associer au projet les pays du Sahel s’impose chaque jour davantage comme une nouvelle priorité. Chaque manifestation de soutien venue de l’étranger est donc accueillie avec beaucoup d’enthousiasme à Rabat.
Trafic international de cocaïne et de haschich, complicités au plus haut niveau, inculpation et incarcération de personnalités politiques marocaines de premier plan… Découvrez l’affaire du « Pablo Escobar du Sahara » en vidéo.
Le scandale qui a éclaté au cœur de l’été 2023 à la suite des confessions d’El Hadj Ahmed Ben Ibrahim, dit le « Malien », livrera-t-il un jour tous ses secrets ? Seule certitude : il a déjà provoqué un séisme au sein de la société et de la classe politique marocaines.
Au Maroc, le scandale provoqué par les confessions d’El Hadj Ahmed Ben Ibrahim est loin d’avoir livré tous ses secrets. Après le temps des coupables, voici venu celui des complices…
Dans un film intime et inclassable, « La Mère de tous les mensonges », la réalisatrice évoque les « émeutes du pain » de Casablanca, en 1981. Rencontre.
Très attendu sur la question du Sahara, le ministre français des Affaires étrangères s’est contenté, lors de sa venue à Rabat, de réitérer la position traditionnelle de Paris. En attendant – enfin ! – une visite du président Macron dans le royaume ?
Publié le 6 février dernier par l’organisation islamiste, « Le Document politique » semble être l’ébauche d’un programme électoral. Est-ce le signe d’une rupture avec la position classique de ce puissant acteur de la société marocaine ? Réponse d’Omar Iharchane, membre du Cercle politique de la Jamaâ.
Fondée par cheikh Abdessalam Yassine, la très populaire association islamiste est à la croisée des chemins. Son nouveau « Document politique », présenté le 6 février dernier, va dans le sens d’une prochaine institutionnalisation, voire d’une participation au jeu électoral.
De l’entretien avec son homologue, Aziz Akhannouch, à l’audience royale accordée par Mohammed VI, les détails de la visite officielle du président du gouvernement espagnol à Rabat en compagnie de son ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares.
Le bureau politique du parti vient d’annoncer la création d’une commission pour l’instauration d’un code déontologique. Une initiative qui va dans le sens du message royal du 17 janvier appelant à « moraliser la vie parlementaire », et qui intervient alors que plusieurs anciens membres du parti sont accusés de corruption à grande échelle.
En recevant les sœurs du roi Mohammed VI à l’Élysée, Brigitte Macron a symboliquement marqué la fin de la brouille entre les deux pays. Rabat attend maintenant une évolution de la position française sur la question du Sahara, qui pourrait venir rapidement.
En embuscade alors que les relations entre les juntes militaires et Paris, mais aussi Alger, ne cessent de se détériorer, Rabat multiplie les initiatives afin de rafler la mise.
Après le chef du gouvernement marocain Aziz Akhannouch, certaines sources indiquent que le Nigérien pourrait être reçu par le roi. Un signe clair du désir de dialogue entre Rabat et Niamey, et plus largement avec les juntes au pouvoir Sahel.
Le président français a confié à son ministre des Affaires étrangères la délicate mission d’améliorer les relations diplomatiques entre Paris et Rabat. La suite d’une série d’initiatives semblant témoigner d’une volonté de rapprochement.
Le 1er février 2024, le Maroc a pris la présidence du Conseil de paix et de sécurité de l’UA. L’occasion de revenir sur l’histoire, parfois tumultueuse, des relations entre le royaume et l’organisation panafricaine.
Désireuse de renforcer la coopération entre le Maroc et l’Hexagone en matière de recherche et d’entrepreneuriat, l’UM6P vient d’inaugurer une antenne française à Paris.
Avec la reconnaissance par le Panama de la souveraineté marocaine sur le Sahara, le Polisario et son parrain algérien perdent un de leurs soutiens traditionnels en Amérique latine.
Garants du maintien de l’ordre et maillon central du système de renseignement, les représentants régionaux du roi sont incontournables. Voici les hommes de confiance du Palais sans qui rien ne se fait localement.
Après le rappel à l’ordre lancé par Mohammed VI face à la multiplication des affaires de corruption impliquant des parlementaires, la Chambre des représentants planche sur l’élaboration d’un code de déontologie qui devrait être rapidement adopté.
Confrontés au stress hydrique, les pays du Maghreb rivalisent de projets pour continuer d’assurer l’approvisionnement en eau potable à leur population.
Installée à Sala Al Jadida (nouvelle Salé), près de Rabat, sur près de 18 hectares, l’Académie Mohammed-VI de football forme les pépites de demain. Reportage.
Pianiste formée au Conservatoire national supérieur de Paris, la Marocaine Dina Bensaïd est la première cheffe d’orchestre du monde arabe. Retour sur un parcours aussi fluide qu’extraordinaire.
Alors que plusieurs affaires judiciaires impliquant des élus de différents partis agitent le royaume, le roi a profité, ce 17 janvier, de l’ouverture d’un symposium sur la création du premier Parlement marocain pour appeler très explicitement à « moraliser la vie parlementaire ».
En décembre 2023, le cheikh Mohammed Ben Zayed al Nahyane et le roi Mohammed VI ont signé une série d’accords de coopération. Une nouvelle illustration de la proximité historique qui unit les deux pays… et n’est pas sans conséquences sur les relations entre Alger et Abou Dhabi.
Diplomate chevronné, fin connaisseur des agences onusiennes, il était représentant permanent du royaume auprès de l’Office des Nations unies à Genève depuis 2018. Portrait.