Fils de l’ancien président Abdoulaye Wade, dont il a été le conseiller puis le ministre d’État, de la Coopération et des Transports, Karim Wade était le candidat officiel du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition) en vue de la présidentielle de février 2019. Il est alors âgé de 50 ans. Condamné à six ans de prison en mars 2015 pour enrichissement illicite, il a vu sa candidature invalidée par le Conseil constitutionnel et ce, en dépit de la grâce présidentielle accordée par Macky Sall en juin 2016. Dispensé de purger sa peine jusqu’à son terme, il s’exile au Qatar dès le lendemain. En 2022, le président Sall annonce un projet de loi d’amnistie – visant, entre autres, sa réhabilitation – qu’il rejette immédiatement, bien qu’il soit candidat déclaré à la présidentielle de 2024. Il revendique à la place une révision de son procès, en espérant, s’il obtient gain de cause, qu’il se solde cette fois par une relaxe.
La Cour a jugé irrecevables les requêtes du Parti démocratique sénégalais (PDS) et de ses alliés, qui tentaient de suspendre les décrets présidentiels fixant la date de l’élection.
Plusieurs ex-membres du Parti démocratique sénégalais (PDS) ont annoncé mercredi la création d’un « cadre de concertation », mais celui-ci a été snobé par leur formation d’origine. Ils appellent leurs compagnons à s’unir au second tour de l’élection.
Malgré la reprise du processus électoral, Magatte Sy, l’un des cadres du Parti démocratique sénégalais (PDS), continue de croire que l’élection ne se déroulera pas sans Karim Wade, dont la candidature a pourtant été invalidée.
Jamais un absent n’aura été aussi présent. Écarté du scrutin du 24 mars, l’opposant, qui a joué un rôle crucial dans son report, tente désormais d’en empêcher la tenue.
Le Conseil constitutionnel et son président, qui était pourtant réputé proche du chef de l’État, viennent de jouer leur crédibilité dans une séquence politique inédite.
Saisis par le chef de l’État, les sept sages ont désavoué le scénario qui leur était soumis, refusant toute prolongation du mandat présidentiel ainsi que la modification de la liste des candidats. Un accord a en revanche été trouvé sur la date.
Alors que le Conseil constitutionnel vient de désavouer les propositions issues du dialogue national relatives à la reprise du processus électoral, le candidat Amadou Ba cède le fauteuil de Premier ministre à Sidiki Kaba. Et le premier tour de la présidentielle est fixé au 24 mars.
L’élection sera-t-elle reportée au 2 juin ? Macky Sall se maintiendra-t-il dans ses fonctions jusque-là ? Les candidats recalés pourront-ils être repêchés ? Décryptage d’une présidentielle hors normes.
Le chef de l’État sénégalais a reçu ce lundi 4 mars les conclusions du dialogue national. Mais le parti Rewmi de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck exprime déjà son désaccord.
Le projet de loi d’amnistie, qui devrait être présenté aux députés dans la semaine, pourrait changer la donne pour l’opposant Ousmane Sonko, incarcéré depuis juillet dernier.
Plusieurs centaines de manifestants ont réclamé le 2 mars à Dakar la tenue de l’élection présidentielle avant le 2 avril, date de la fin du mandat du président Macky Sall, lors d’un rassemblement à l’appel de la société civile et de l’opposition.
Au Sénégal, alors que les conclusions du dialogue national l’incitent à prolonger son mandat jusqu’à la désignation de son successeur, en juin ou en juillet, le président a réitéré publiquement son intention de quitter le pouvoir à la date initialement annoncée.
Sur fond de crise institutionnelle attisée par Karim Wade et amplifiée par sa propre majorité, le chef de l’État sénégalais est soupçonné de reporter à dessein une élection à laquelle il n’est pas lui-même candidat.
Malgré la décision du Conseil constitutionnel qui enjoint le gouvernement d’organiser les élections présidentielles dans les meilleurs délais, le Parti démocratique sénégalais (PDS) et ses alliés s’activent pour faire reprendre l’ensemble du processus électoral.
Alors que Macky Sall doit fixer « dans les meilleurs délais » la nouvelle date de l’élection présidentielle, les « concertations » qu’il a initiées pourraient bien accoucher d’un nouveau rebondissement.
Alors que l’annulation du scrutin préoccupe la communauté internationale, quatre parlementaires de la majorité présidentielle ont séjourné dans la capitale française, du 13 au 17 février. Objectif : expliquer aux médias et, surtout, à leurs homologues français les ressorts de la crise politique.
En déclarant « contraire à la Constitution » le report de la présidentielle, les Sages ont désavoué le chef de l’État, qui s’est engagé à « pleinement exécuter » leur décision. Reste à savoir quand et comment…
Alors que le Sénégal est plongé dans l’incertitude concernant la tenue de sa prochaine élection présidentielle, l’intellectuel sénégalais exhorte le chef de l’État à prendre ses responsabilités et analyse les raisons d’une crise sans précédent de la démocratie de son pays.
Le Conseil constitutionnel a annulé, jeudi, le report de l’élection présidentielle décidée par le chef de l’État. Projecteur sur les sept femmes et hommes qui le composent.
Dans un contexte politique très clivé en raison du report de la présidentielle, le dialogue national voulu par Macky Sall suscite la défiance d’une frange de l’opposition.
L’architecte Pierre Goudiaby Atepa et le militant des droits de l’homme Alioune Tine sont au cœur de ces négociations officieuses entre le président et l’opposant sénégalais.
Les autorités ont interdit une manifestation à l’appel de la société civile pour réclamer le maintien de l’élection présidentielle reportée par Macky Sall. Ses organisateurs ont finalement décidé de la repousser.
Depuis le Qatar, où il est exilé depuis huit ans, Karim Wade a été l’un des éléments déclencheurs de la crise politique ouverte au Sénégal par le report de la présidentielle. L’analyse de François Soudan.
Écarté de la présidentielle au Sénégal, l’opposant a réussi, depuis Doha, à bouleverser l’ensemble du processus électoral dans son pays. Avec le concours, à Dakar et ailleurs, de plusieurs responsables acquis à sa cause.
Le vote du report de la présidentielle au 15 décembre continue de faire des vagues au Sénégal. Quelle que soit l’issue de cette crise politique, la boîte de Pandore est désormais ouverte. Seul espoir d’apaiser les tensions si ce report est acté, la promesse d’un départ de Macky Sall au terme légal de son mandat, le 2 avril 2024.
Si le report d’une élection présidentielle est inédit au Sénégal, le coup de force institutionnel à l’œuvre n’est pas le premier dans l’histoire du pays.
Suppression des parrainages citoyens, transformation du Conseil constitutionnel, retour surprise de Macky Sall… Plusieurs scénarios, pour le moment hypothétiques, pourraient venir rebattre les cartes de l’élection.
Comment vit-il ces jours tourmentés ? Compte-t-il toujours briguer la magistrature suprême ? Dauphin désigné du président sortant, Amadou Ba a vu une partie de son camp voter l’ouverture d’une enquête parlementaire contre lui et deux juges du Conseil constitutionnel. Un scénario inédit, qui a déjà abouti au report du scrutin et ouvert une grave crise politique. Il s’est confié en exclusivité à « Jeune Afrique ».