Abdoulaye Wade est le troisième président de la République sénégalaise. Son arrivée au pouvoir a signé la première alternance politique du pays. Lorsqu’il a quitté le palais de la République en 2012, au lendemain d’une troisième candidature controversée qui a tourné au fiasco, « Gorgui » (« le vieux », en wolof) a posé ses valises en région parisienne. Après plusieurs années passées dans sa résidence versaillaise, l’ancien chef de l’État, alors âgé de 96 ans, est rentré à Dakar en juillet 2022 pour préparer la campagne électorale en vue des législatives. Le patriarche dirige le Parti démocratique sénégalais (PDS), autour duquel s’est formée la coalition Wallu Sénégal. Son fils, Karim Wade, premier adjoint du secrétaire général du PDS, vient d’être définitivement écarté de la course présidentielle du 25 février 2024 pour avoir renoncé trop tard à sa nationalité française.
Plusieurs ex-membres du Parti démocratique sénégalais (PDS) ont annoncé mercredi la création d’un « cadre de concertation », mais celui-ci a été snobé par leur formation d’origine. Ils appellent leurs compagnons à s’unir au second tour de l’élection.
Jamais un absent n’aura été aussi présent. Écarté du scrutin du 24 mars, l’opposant, qui a joué un rôle crucial dans son report, tente désormais d’en empêcher la tenue.
Les autorités ont interdit une manifestation à l’appel de la société civile pour réclamer le maintien de l’élection présidentielle reportée par Macky Sall. Ses organisateurs ont finalement décidé de la repousser.
Avec le report de la présidentielle au 15 décembre 2024, Macky Sall et Karim Wade ont ouvert la boîte de Pandore. Les politiciens du pays prennent visiblement un malin plaisir à jouer avec le feu…
Le 25 février prochain, ils seront 20 – un record ! – à concourir à une élection suprême qui fera date. Tour d’horizon des forces en présence et des enjeux.
Le 21 juin 2011, Cheikh Bamba Dieye, alors député-maire de Saint-Louis, tente un coup d’éclat pour protester contre la réforme constitutionnelle, convaincu que le président prépare « une dévolution monarchique du pouvoir ». Le début de la fin pour les Wade.
Omniprésent sur les réseaux sociaux mais toujours absent du Sénégal, le candidat du PDS continue de cultiver le mystère à dix semaines de la présidentielle.
Un musée retraçant le déroulé du drame doit prochainement ouvrir ses portes à Ziguinchor. Ce mémorial était une demande des familles et des rescapés. Mais, vingt et un ans après, les secrets qui entourent la catastrophe n’ont pas tous été levés.
De par sa situation géographique et son histoire, l’université Cheikh-Anta-Diop est depuis des décennies au centre de toutes les contestations. Fermée depuis les violentes manifestations de juin 2023, elle est le symbole des passions qui agitent le Sénégal.
Fondateur du journal « Le Quotidien » et proche du chef de l’État, Madiambal Diagne est l’un des éditorialistes les plus en vue du Sénégal, qui assume ses amitiés politiques tout en se défendant d’être un laudateur zélé. Portrait.
Le président sortant ne regrette rien des années passées à la tête du pays. Ni sa décision de ne pas briguer un nouveau mandat, ni la confiance accordée à Amadou Ba, son dauphin, ni même la solitude du pouvoir ou la virulence des coups portés par ses adversaires, à commencer par le premier d’entre eux, Ousmane Sonko. Interview exclusive.
L’élection du 25 février marquera-t-elle une troisième alternance ou un changement dans la continuité ? Pour plusieurs candidats, elle sera en tout cas le scrutin de la dernière chance.
En attendant son retour à Dakar, dont la date n’est pas encore fixée, le candidat à la présidentielle du Parti démocratique sénégalais tend la main aux anciens camarades ayant claqué la porte du PDS. Coulisses.
Ils représentent moins de 5 % de l’électorat du pays, mais n’en sont pas moins activement courtisés par les candidats à l’élection présidentielle. Qui parviendra à convaincre les Sénégalais de l’extérieur d’ici à février 2024 ?
En adoubant Amadou Ba pour la présidentielle de 2024, le chef de l’État sortant mise sur la capacité de son Premier ministre à rassembler au-delà de son camp. L’intéressé a quatre mois pour y parvenir. Et ce ne sont pas les adversaires qui manquent.
Depuis quelques années, le débat sur le nombre de mandats effectués par les chefs d’État agite l’opinion publique africaine. Et nombreux sont ceux qui établissent une corrélation entre la limitation de la durée au pouvoir et la gouvernance idéale. À tort, selon Rachid Ndiaye.
Parce qu’il n’a pas été choisi pour porter les couleurs de la majorité à la prochaine présidentielle, l’ancien Premier ministre a décidé de claquer la porte de la coalition au pouvoir et de briguer la succession de Macky Sall.
Ce proche de Macky Sall a fini par accepter le choix présidentiel pour le candidat de la majorité. Il avait pourtant déclaré qu’il ne soutiendrait jamais la candidature du Premier ministre.
Le parti a été dissous ce 31 juillet, au moment-même où son président était incarcéré. D’un syndicat lanceur d’alerte au premier parti d’opposition du pays, retour sur le parcours d’une formation politique hors normes.
Condamné à verser 256,8 millions d’euros de dédommagement à l’homme d’affaires Bibo Bourgi, l’État sénégalais vient de voir la justice française confirmer définitivement un arbitrage international décisif.
La Cour de répression de l’enrichissement illicite, qui avait condamné Karim Wade en 2015, n’a pas, selon le gouvernement, permis d’endiguer la criminalité économique et financière.
La décision du président sénégalais de ne pas briguer un troisième mandat marque davantage un début qu’une fin pour le landerneau politique sénégalais. Dans son camp, les ambitions s’aiguisent jusqu’au pugilat.
Ressuscitée en 2012, la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), qui a condamné Karim Wade trois ans plus tard, devrait être définitivement remplacée par un pôle financier. En onze ans, elle n’aura jugé que deux accusés.
L’ancien allié du chef de l’État a récupéré son costume d’opposant en avril dernier. Candidat à l’élection présidentielle pour la 4e fois, le patron du parti Rewmi peut-il encore convaincre les Sénégalais ?
Candidat à l’élection présidentielle de 2024, à laquelle le chef de l’État ne se présentera finalement pas, l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur souhaite que tous, y compris Ousmane Sonko, puissent concourir.
Quelques jours après qu’il a renoncé à solliciter un troisième mandat à la tête du Sénégal, nous avons échangé avec Macky Sall pour mieux comprendre les ressorts de sa décision. Rencontre avec un futur ex-président soucieux de gérer sa succession.
Macky Sall hors du jeu, tout comme Moustapha Niasse, le scrutin de 2024 verra s’affronter de nombreux candidats n’ayant jamais concouru à une élection présidentielle.
Proche de plusieurs chefs d’État africains, l’architecte sénégalais a tenté une médiation entre Macky Sall et Ousmane Sonko. Un exercice dont il est coutumier mais qui, cette fois, a échoué.
Officialisée à l’issue du dialogue national, la révision du jugement de Karim Wade semble désormais acquise. Reste à en cerner le calendrier et les modalités.