Burkina – Zéphirin Diabré : « Je suis le seul à pouvoir rassembler tous les bords politiques »

À moins de six mois de la présidentielle, le président de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), principal parti d’opposition, est en campagne. Il prône la réconciliation avec l’ancien régime, dans le cadre d’un dialogue national inclusif.

Zéphirin Diabré, chef de file de l’opposition au Burkina Faso, président de l’UPC, le 9 mars 2020. © Sophie Garcia pour JA

Zéphirin Diabré, chef de file de l’opposition au Burkina Faso, président de l’UPC, le 9 mars 2020. © Sophie Garcia pour JA

Aïssatou Diallo.

Publié le 12 juin 2020 Lecture : 3 minutes.

Dans un bureau de vote de Ouagadougou, lors de la présidentielle et des législatives de 2015. © Theo Renaut/AP/SIPA
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Présidentielle et législatives au Burkina Faso : les enjeux du double scrutin

L’élection présidentielle burkinabè, couplée aux législatives, se tient dans un contexte sécuritair plus que tendu dans une large partie du pays. Le président sortant, Roch Marc Christian Kaboré, candidat à un second mandat lors du scrutin du 22 novembre, n’en défends pas moins son bilan, face à une opposition bien décidée à en découdre. Parmi ceux qui veulent lui ravir son siège au palais de Kozyam, le chef de file de l’opposition Zéphirin Diabré, Kadré Desiré Ouédraogo ou encore Eddie Komboïgo, qui se présente sous les couleurs du parti de Blaise Compaoré, l’ancien président déchu, qui vit en exil en Côte d’Ivoire.

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Jeune Afrique : Compte tenu de la crise sanitaire, le maintien des élections en novembre n’est-il pas risqué ?

Zéphirin Diabré : Pour nous, le calendrier électoral doit être maintenu. Plusieurs indices laissent à penser que la crise sanitaire n’est pas de nature à remettre en cause les scrutins. Les gens se rendent au travail, les marchés ont rouvert, et ce sera bientôt au tour des écoles. Si on peut faire tout cela, on peut aller voter un dimanche.

La Commission électorale nationale indépendante a recommencé l’enrôlement des électeurs depuis le 8 mai en prenant les mesures nécessaires – distanciation sociale, gel hydroalcoolique –, et les opérations se déroulent bien. Le même dispositif pourrait être mis en place le jour des élections.

Sur quel thème allez-vous faire campagne ?

Nous avons eu une alternance en 2015, mais elle n’a pas apporté de réel changement. Ce thème reste donc d’actualité, même si de nouveaux défis sont apparus : celui de la sécurité, du vivre-ensemble, etc.

Bien s’informer, mieux décider

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