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Infrastructures : huit grands chantiers qui vont changer la donne
Résumé Ce chantier doit permettre à la deuxième plateforme portuaire ivoirienne, nœud de la logistique du cacao et des minerais, de doper sa capacité annuelle, de 5 à 10 millions de tonnes de marchandises, et de 500 000 à 1 million de conteneurs EVP (équivalent vingt pieds).

Port de San Pedro © Jeune Afrique
Importance stratégique Le développement du port de San-Pédro va permettre d’augmenter sa capacité, de le diversifier et de rééquilibrer les flux logistiques du pays. San-Pédro doit être relié par route bitumée au port sec de Ferkessédougou, dans le nord du pays, destiné à être une grande plateforme logistique de plus de 700 ha pour les pays de l’hinterland. Les nouveaux terminaux pourront aussi servir de hub de transbordement pour Abidjan et les pays côtiers.
Avancement Le chantier, démarré à la fin de 2019, en est à ses débuts. Le chinois CHEC, chargé du gros œuvre de l’extension et des voiries associées du terminal à conteneurs – la part la plus importante du projet, représentant 921 millions d’euros –, avait commencé à déployer ses équipes et sa logistique quand est survenue la crise du Covid-19 et l’interruption de l’approvisionnement du chantier. La construction et la gestion des infrastructures du terminal industriel polyvalent – représentant 140 millions d’euros d’investissement – ont été confiées à la coentreprise entre Snedai Energies et Arise.
Font partie de cette sélection des projets déjà engagés, ayant un impact économique structurant pour leur pays et l’ensemble de la région. Du ferroviaire au portuaire, en passant par les villes nouvelles, les barrages, les axes routiers ou les pipelines, ces chantiers mobilisent des consortiums, souvent menés par des groupes internationaux, principalement chinois et européens. Mais ces derniers font tous appel à des partenaires et à des sous-traitants locaux, dont l’expertise technique a fortement progressé au cours des cinq dernières années. Les plus expérimentés de ces groupes africains de BTP – tels le marocain SGTM, l’algérien Cosider ou encore le burkinabè CGE – sont désormais eux aussi « chefs d’orchestre » de grands programmes d’infrastructures.