
L'ex-première dame Grace Mugabe. © Tsvangirayi Mukwazhi/AP/SIPA
Considérée comme la femme la plus puissante du Zimbabwe, l’ex-première dame est engagée dans une guerre de factions avec le président Emmerson Mnangagwa.
Ce n’est sans doute qu’une légère éclaircie pour Grace Mugabe. Le 17 février, l’Union européenne a suspendu les sanctions qui pesaient sur l’ex-première dame et d’autres personnalités zimbabwéennes depuis 2002.
L’UE avait adopté ces mesures restrictives (gel d’avoirs et interdiction de voyage) après que Harare eut refusé d’accueillir des observateurs européens à l’occasion de l’élection présidentielle. L’accalmie pourrait être de courte durée pour Grace Mugabe puisque, selon le Sunday Telegraph, le gouvernement britannique devrait maintenir des sanctions individuelles contre certaines personnalités.
Patrimoine menacé
Longtemps considérée comme la femme la plus puissante du Zimbabwe, affublée du surnom de Gucci Grace pour son goût du luxe dans un pays qui a souvent flirté avec la banqueroute, Grace Mugabe, 54 ans, est aujourd’hui engagée dans une guerre de factions avec Emmerson Mnangagwa, le président.
Depuis la chute de Robert Mugabe, en novembre 2017, l’ancienne First Lady voit son empire économique – et surtout immobilier, la famille Mugabe possédant de nombreuses fermes – de plus en plus menacé par le pouvoir.