Un projet de résolution contre le « plan de paix » américain pour le Proche-Orient, que la Tunisie et l’Indonésie devaient présenter au Conseil de sécurité de l’ONU, a valu à Moncef Baati, le représentant de la Tunisie auprès des Nations unies, d’être limogé le 6 février.
Pression américaine
Selon des sources diplomatiques, la Maison-Blanche a exercé une double pression sur les autorités tunisiennes. Sur instruction de Washington, Donald Blome, l’ambassadeur des États-Unis en Tunisie, a fermement exposé la position du département d’État à Sabri Bachtobji, le ministre tunisien des Affaires étrangères, lui rappelant les aides que l’Amérique octroie à son pays. Le ministre a ensuite rapporté cette conversation à Kaïs Saïed, le chef de l’État.
En parallèle, Fayçal Gouia, l’ambassadeur de Tunisie aux États-Unis, a été convié en urgence à un entretien à la Maison-Blanche avec des proches collaborateurs de Jared Kushner, haut conseiller (et gendre) de Donald Trump fortement impliqué dans le « deal du siècle ».
Selon Dian Triansyah Djani, l’ambassadeur d’Indonésie à l’ONU, les Américains ont entrepris la même démarche auprès des autorités de son pays.