L’émissaire de l’ONU en Libye, Ghassan Salamé, s’en est alarmé : depuis l’offensive sur Tripoli, en avril, de l’Armée nationale libyenne (ALN), dirigée par le maréchal Haftar, la Libye est le théâtre d’un déploiement massif de drones de combat. Des appareils de pointe qui portent des missiles pensés pour détruire des véhicules blindés et des chars d’assaut.
Drones émiratis contre appareils turcs
Les drones émiratis de facture chinoise (China Aviation Industry Corporation) mis au service de l’ALN sont plus performants que les appareils turcs (joint-venture entre Kale Group et Baykar Makina) mis par Ankara à la disposition des forces du gouvernement d’union nationale (GNA). C’est grâce aux drones que ces dernières ont expulsé l’ALN de la ville clé de Gharyan, au sud de Tripoli. Arnaud Delalande, analyste des questions de défense, parle pour le conflit libyen de « laboratoire d’essais tactiques et techniques ». Militaires et industriels apprennent ainsi à perfectionner cette nouvelle arme sur le terrain libyen.
Guerre des drônes