
Image d'archive. © Nabil Zorkot
Le même jour, le 24 octobre dernier, Libreville a signé deux PPP différents, avec Meridiam et l’une de ses co-entreprises.
Parmi ses nouveaux partenariats public-privé (PPP), le 24 octobre, le gouvernement gabonais a signé deux contrats, représentant un montant d’investissement total de 300 millions d’euros, avec Meridiam, fonds d’investissement français spécialisé dans le financement et la gestion d’infrastructures publiques, qui détient déjà 25 % des parts du port minéralier d’Owendo.
Augmenter la part du renouvelable
Le premier contrat porte sur la construction d’un nouveau complexe hydroélectrique en aval du barrage de Kinguélé, qui sera détenu par Meridiam (60 %) et le Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS, 40 %). D’une puissance installée de 35 MW (soit une production annuelle de 200 GWh), cet ouvrage, dont le coût est estimé à 80 milliards de francs CFA (environ 122 millions d’euros), doit fournir 13 % de l’électricité de la région du Grand Libreville et permettra d’augmenter la part du renouvelable dans le mix énergétique.
Sa construction, qui doit durer trois ans, a été confiée, à la fin de novembre, à Sinohydro (finalement préféré au français Eiffage). Le groupe chinois a déjà mené à bien plusieurs chantiers dans le pays, dont celui du barrage de Grand Poubara, près de Franceville. Le développement du projet est assuré par la société gabonaise Asonha Energie, détenue par Meridiam (60 %) et par Gabon Power Company (GPC, 40 %).
Le même jour, l’État gabonais a par ailleurs signé un contrat avec la Société autoroutière du Gabon (SAG), filiale de Meridiam et d’Arise – le holding panafricain d’infrastructures et de solutions logistiques fondé par Olam International.
Il porte sur la réalisation, puis la maintenance et la gestion, pour une durée de 30 ans, des 780 km de la route Transgabonaise, qui doit relier la capitale Libreville (est), à Franceville (ouest), chef-lieu du Haut-Ogooué. Un chantier dont le coût est estimé à plus 600 milliards de francs CFA.
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