Le 19 novembre, Libreville avait été condamné à payer 90 milliards de F CFA (137 millions d’euros) à cette entreprise au titre de travaux impayés au Gabon.
Or ce pays accuse Santullo d’avoir obtenu les contrats litigieux en recourant à de la corruption et à du blanchiment de capitaux en Suisse.
Coopération avec la Suisse
Une plainte a été déposée à Genève, et, en septembre, le parquet fédéral helvétique a transmis à Libreville une demande d’entraide judiciaire. Les autorités gabonaises, qui disposent de leur propre dossier Santullo, s’apprêtent à transmettre leurs pièces à leurs homologues suisses.
Selon nos sources, une telle coopération n’était jusqu’à récemment pas du goût de tous à Libreville. Parmi les personnalités réticentes : Brice Laccruche Alihanga, l’ex-directeur de cabinet d’Ali Bongo Ondimba. Il était, au moment des faits, directeur général de BGFIBank Gabon, l’un des établissements que Guido Santullo a utilisés pour mener des opérations que les enquêteurs gabonais jugent suspectes.