Dix ans après l’attaque qui a failli lui coûter la vie, l’ex-chef de la junte guinéenne, âgé d’une cinquantaine d’années, est marié à une Burkinabè avec laquelle il est installé dans une villa cossue du quartier Ouaga 2000. Il vit sous la protection des forces de sécurité burkinabè et jouit désormais des droits que lui confère son statut d’ancien chef de l’État.
Populaire et influent
Dans une interview accordée en octobre à une radio guinéenne, il a soigné son image d’homme nouveau et pondéré. Interrogé sur un retour au pays, il a répondu que le « temps en décider[ait] », mais a assuré que sa relation avec le président Alpha Condé était « au beau fixe », qu’ils échangeaient au téléphone et qu’ils se rencontraient parfois.
Même en exil, il demeure populaire au sein de l’armée et a conservé une certaine influence sur la classe politique et en Guinée-Forestière. Il n’a pas de parti, mais n’exclut pas un retour dans l’arène politique. Il refuse toutefois de commenter la crise que traverse actuellement son pays.