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La Tunisie en pleine révolution culturelle

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Politique

[Édito] En Tunisie, « le peuple veut »

La Tunisie joue-t-elle l’acte II de sa révolution ? Certainement puisque, lors des législatives et de la présidentielle d’octobre, les électeurs ont sanctionné un système obsolète et corrompu qui creuse les inégalités. Ils ont exprimé les mêmes revendications qu’en 2011, mais ils n’attendent plus de réponses, ils les exigent.

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Mis à jour le 12 novembre 2019 à 19:54
Frida Dahmani

Par Frida Dahmani

Frida Dahmani est correspondante en Tunisie de Jeune Afrique.

Kaïs Saïed à Tunis, dimanche 13 octobre 2019, au soir du second tour (image d’illustration). © Ons Abid

Conformément au slogan de campagne du nouveau président élu : « Le peuple veut ». Le pays entame donc une nouvelle étape, mais pour le moment le flou prévaut. D’abord en matière de représentativité, avec un Parlement encore plus morcelé, où les conservateurs et quelques extrémistes font leur entrée. Pourtant, la question identitaire avait été largement évacuée par le précédent mandat avec la promulgation de la nouvelle Constitution, en 2014, et l’aggiornamento opéré par Ennahdha, qui a mis le fait religieux à distance.