Le 22 octobre à Paris, Hama Amadou (Moden Fa Lumana) a notamment discuté avec Ibrahim Yacouba (MPN Kishin Kassa) d’une stratégie de l’opposition pour une modification du code électoral. L’entretien a été cordial et a duré plusieurs heures. Mais les deux hommes n’ont toutefois pas abordé un scénario auquel chacun pense : la non-participation d’Amadou au scrutin, lui qui a été condamné au Niger à un an de prison pour « supposition d’enfants ».
Ses partenaires au sein de l’opposition s’interrogent en effet : en cas d’empêchement, boycotterait-il le scrutin ou soutiendrait-il un candidat ? La route de la présidentielle 2020 s’est en tout cas un peu plus obscurcie le 30 octobre. Hama Amadou a été débouté de son recours devant la Cour de justice de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest.
L’opposant estimait que sa condamnation dans l’affaire dite « des bébés importés » était illégale, notamment en raison du fait que son immunité parlementaire aurait été violée. La Cedeao lui a donc donné tort.