Vers un printemps bancaire en Algérie ?

Sous l’impulsion du mouvement populaire contre le régime et face au manque de liquidité, les opérateurs économiques espèrent une débureaucratisation et une modernisation du système bancaire.

Siège de la Banque d’Algérie, dans la capitale. © Ramzi Boudina/REUTERS

Siège de la Banque d’Algérie, dans la capitale. © Ramzi Boudina/REUTERS

Publié le 11 novembre 2019 Lecture : 7 minutes.

« Nous sommes dans l’obligation d’ouvrir notre marché bancaire à la concurrence nationale et internationale », lance sans détour Hassen Khelifati, PDG d’Alliance Assurances. Le président fondateur de la première société privée à avoir été cotée à la Bourse d’Alger se fait ainsi l’écho des attentes de nombreux chefs d’entreprise algériens. Alors qu’un souffle démocratique balaie le pays depuis février 2019, et a poussé le président Abdelaziz Bouteflika vers la sortie, beaucoup d’opérateurs économiques espèrent une modernisation du système bancaire, jugé trop verrouillé.

Leur cheval de bataille : la débureaucratisation de ce marché, où les six établissements détenus par l’État se taillent la part du lion. « On ne peut pas prétendre développer un marché moderne et avoir 90 % de celui-ci dominé par des banques publiques, qui obéissent au fonctionnement de l’administration publique, soutient Hassen Khelifati. Il faut libéraliser, en instaurant des mécanismes de contrôle gérés par les institutions monétaires, comme la Banque d’Algérie, et complètement déconnectés des ministères. »

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