Alassane Ouattara a nommé plusieurs d’entre eux ambassadeurs. Philippe Mangou, l’ex-chef d’état-major, qui a reçu la copie figurée de ses lettres de créance le 3 octobre, rejoindra Berlin au plus tard à la fin de novembre.
Alphonse Voho Sahi, qui fut la plume de Gbagbo, prendra ses fonctions à Alger, et Tui Digbé, l’ex-directeur du protocole, à Beyrouth. Ce rapprochement, stratégique pour le pouvoir à un an de la présidentielle, avait débuté en 2018 lorsqu’Alcide Djédjé, l’ancien ministre des Affaires étrangères, avait été appelé à travailler auprès de Marcel Amon-Tanoh, l’actuel chef de la diplomatie.
D’autres proches de Gbagbo ont retrouvé leur poste d’enseignant : Michel Gbagbo, son fils, et Hubert Oulaye, son ancien ministre (qui partira à la retraite à la fin du mois), à l’université Félix-Houphouët-Boigny ; Bertin Kadet, qui fut son ministre de la Défense, à l’École normale supérieure.
La filière privé
D’autres, enfin, se sont lancés dans le privé : Alain Toussaint, son ancien porte-parole, dirige Openn Africa, une entreprise de contenus multimédias ; Désiré Dallo, son ex-ministre des Finances, travaille chez Medlog, une société de logistique maritime ; Stéphane Kipré, son gendre, est à la tête de SK Global Investment. D’abord spécialisée dans la finance, cette entreprise d’environ 500 employés, récemment ouverte au secteur des mines et de l’agro-industrie, déploie ses activités en Centrafrique et en RD Congo.
Nady Bamba, la seconde épouse de Laurent Gbagbo, veille, depuis Bruxelles, sur le groupe Cyclone (communication et médias), qui publie les journaux LG Infos et Le Temps, et qu’Ousmane Sy Savané dirige à Abidjan. Quant à Simone Gbagbo, l’ancienne première dame, elle touche sa retraite de professeure de littérature.