Condamnés à mort en janvier 2003 (peine commuée depuis en réclusion à perpétuité) à l’issue d’un procès à huis clos devant un tribunal militaire, les 28 détenus de la prison de Makala jugés coupables de l’assassinat, en 2001, du président Laurent-Désiré Kabila sont une épine dans le pied de Félix Tshisekedi.
Si ces hommes, qui ont toujours clamé leur innocence, sont considérés comme des prisonniers politiques par les ONG et la Fondation Bill Clinton pour la paix, ils n’ont pas été graciés, en mars dernier, par l’actuel chef de l’État, qui a estimé « ne pas savoir » s’ils étaient libérables.
Une ligne rouge pour Joseph Kabila
Leur relaxe fait partie des lignes rouges que Joseph Kabila a fixées à son successeur. Parmi ces 28 (39 à l’origine, 11 étant décédés en détention), trois figures émergent : Eddy Kapend, ancien chef d’état-major de l’armée, Nono Lutula, ex-conseiller spécial à la sécurité du mzee, et Georges Leta, ex-patron de l’Agence nationale de renseignement.
Selon leurs familles, tous seraient « à bout » physiquement, mais aussi financièrement – à Makala, tout se paie : la nourriture comme les soins.