« Résiliente ». Le même mot revient pour qualifier les performances de l’économie camerounaise, en proie aux difficultés budgétaires de l’État et à une crise anglophone persistante.
Dans une note parue le 15 août, l’agence Moody’s classait le Cameroun, avec le Rwanda et la Côte d’Ivoire, parmi les économies africaines les plus résistantes aux chocs.
Exemptions fiscales
En août, l’Institut national de la statistique révélait ainsi que le pays avait connu une croissance de 4,2 % au premier trimestre, conformément aux prévisions de la Banque mondiale. Le pays aligne d’autres bons indicateurs, comme une inflation maîtrisée autour de 1,2 % – restant donc inférieure aux 3 % fixés par la norme communautaire. Le déficit de la balance des transactions courantes devrait se stabiliser autour de 3,1 %.
S’il salue également la préservation des équilibres macroéconomiques, le FMI pointe néanmoins le niveau élevé des exemptions fiscales, estimées à 3 % du PIB. Un sujet qui doit selon le Fonds être « résolument abordé à partir du budget 2020, tout en assurant la protection des pauvres et des personnes vulnérables ».