
Le port de Cotonou, quatrième port maritime de commerce d'Afrique de l'Ouest, et importante porte d'entrée des produits chinois dans la région, notamment au Nigeria. © Crédit : Jacques Torregano pour JA
Depuis plus d’un mois, le Nigeria, telle une citadelle, maintient la fermeture partielle de sa frontière avec le Bénin.
Jusqu’alors, les appels du parlement de la Cedeao et de plusieurs chefs d’État ouest-africains à une normalisation de la situation n’y ont rien fait. Un verrouillage sans concession principalement motivé, selon le président Muhammadu Buhari, par la nécessité de protéger le pays contre le trafic d’armes, la contrebande d’hydrocarbures et l’importation illégale de produits alimentaires.
Ironiquement, cette décision protectionniste intervient deux mois après le ralliement d’Abuja au projet de Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca), laquelle vise une plus forte intégration économique régionale.
Conséquences économiques
En attendant, les conséquences économiques se font de plus en plus lourdement sentir, surtout pour Cotonou. Les échanges avec son voisin nigérian pèseraient pour 20 % du PIB du pays.
Des milliers de camions avec des vivres périssables à leur bord sont désormais bloqués à la frontière et ne trouvent plus de débouchés auprès de leurs clients nigérians.
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