Le moins que l’on puisse dire, c’est que, dix-sept ans après son dernier film, Les Amants de Mogador, Souheil Ben Barka n’a pas hésité à voir grand pour proposer son nouveau film, De Sable et de feu. Des reconstitutions historiques avec de magnifiques décors d’époque, une fantasia spectaculaire et des batailles impliquant de très nombreux combattants à cheval, un casting international et des tournages au Maroc, en Italie, en France et en Angleterre : le réalisateur s’est donné les moyens de son ambition et cela se voit à l’écran.
En résulte un film qui raconte sans temps mort et de façon très esthétique l’histoire passionnante de Domingo Badia, cet agent secret espagnol qui se fit passer pour un prince abbasside et voulut devenir sultan du Maroc au début du XIXe siècle. Une histoire qui se veut une ode à la tolérance. Certains regretteront peut-être la musique quelque peu envahissante qui souligne certaines scènes, notamment d’amour, et une mise en scène des plus classiques. Mais n’est-ce pas la loi du genre pour un film historique ?