Politique

Mozambique : la Russie pousse ses pions

La Russie et le Mozambique ont renforcé leur coopération en signant plusieurs accords économiques, notamment dans le domaine de l’exploration des champs gazéifères mozambicains.

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Mis à jour le 3 septembre 2019 à 13:38

Filipe Nyusi © Ferhat/AP/SIPA

Parce qu’il brigue un second mandat le 15 octobre, le Mozambicain Filipe Nyusi devrait être l’un des rares chefs d’État absents du sommet Russie-Afrique de Sotchi, le 24 octobre. Il a pris les devants en se rendant à Moscou, du 20 au 24 août.

Le 21, il a participé à un forum d’affaires avec 50 grands patrons mozambicains et 400 hommes d’affaires russes, et s’est entretenu avec Mark Partridge, le vice-président de Gazprombank. Cette banque russe est prête à participer au financement du projet GNL (gaz naturel liquéfié) au large du Cabo Delgado (Nord), que mène un consortium dominé par l’Américain Anadarko et dans lequel ENH (compagnie nationale des hydrocarbures du Mozambique) détient 15 % des parts. Elle est aussi disposée à prêter 2 milliards de dollars à ENH pour l’aider dans ce projet.

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Le 22 août, Nyusi a été reçu par Vladimir Poutine. En leur présence, Igor Setchine (Rosneft) a conclu deux accords : l’un avec Omar Mitha (ENH), qui permettra au géant russe d’étendre son exploration des champs gazéifères mozambicains ; l’autre avec Carlos Zacarias (Institut national du pétrole, INP). Toujours au Kremlin, Aly Impija (EDM) et Maxime Sergueïev (Inter RAO-Export) ont signé un protocole d’accord ouvrant la voie à la construction ou à la modernisation de centrales (hydroélectriques, thermiques, solaires) et du réseau électrique du Mozambique.