Le 11 octobre 2018, lors du sommet de la Francophonie en Arménie, l’amiral Bernard Rogel, chef d’état-major particulier de Macron, s’en était déjà ouvert au président centrafricain, en présence du chef de l’État français, du ministre Jean-Yves Le Drian, d’Idriss Déby Itno et de Denis Sassou Nguesso. Les Français ne sont pas seuls à s’agacer de la russophilie de FAT : les États-Unis s’en sont également plaints auprès de Déby Itno et de Félix Tshisekedi.
À Bangui, Touadéra fait par ailleurs face à une fronde. Selon un document que JA a pu consulter, plusieurs opposants réunis au sein de la plateforme É Zingo Biani, dont Anicet-Georges Dologuélé, Jean-Serge Bokassa et Karim Meckassoua, s’apprêtent à déposer un acte de mise en accusation devant l’Assemblée nationale à l’encontre de FAT, pour, entre autres, « violation de serment », « affairisme », « homicides politiques » et « entretien de milices ». Objectif : le faire destituer par la Cour constitutionnelle, ce qui ouvrirait ensuite la voie à une comparution devant la Haute Cour de justice.