L’étincelle qui a mis le feu aux poudres ? Le 6 août, le tribunal militaire de Blida (à l’est d’Alger) a lancé des mandats internationaux contre Nezzar, son fils Lotfi et Farid Benhamdine, gérant de la Société algérienne de pharmacie. Tous trois sont poursuivis dans le cadre d’une enquête pour « complot contre l’autorité de l’armée et contre l’autorité de l’État » et accusés d’atteinte à l’ordre public. En mai, ladite enquête a abouti à l’incarcération de Saïd Bouteflika, le frère du raïs déchu, ainsi qu’à celle des généraux Mohamed Mediène (dit Toufik) et Athmane Tartag.
Nezzar est apparu le 14 mai dans cette affaire en qualité de témoin. Devant le tribunal militaire, celui qui fut l’homme fort de l’armée au début des années 1990 a révélé la teneur des échanges qu’il avait eus avec Saïd Bouteflika peu de temps avant la démission forcée du président.