Dans ce dossier
Jusqu’au bout, il a pensé qu’il s’agissait d’un mouvement d’humeur qu’il parviendrait à calmer. Mais quand les murs de son bureau à Koulouba ont été striés par les tirs de 12,7 mm de mutins, il a compris que c’était fini. Lui, l’ex-putschiste, était à son tour victime d’un coup d’État. Ce 21 mars 2012, aux alentours de 17 h 30, Amadou Toumani Touré a tout juste le temps de sauver sa peau.
Le palais et ses ors, il les quittera en quatrième vitesse, en dévalant la colline de Koulouba à pied, escorté – parfois même porté – par quatre parachutistes au béret rouge. Une fuite rocambolesque qui se poursuivra dans une Mercedes brinquebalante braquée à un automobiliste sur le bord de la route.
Pendant ce temps, une partie de sa famille se réfugie dans la résidence de l’ambassadeur du Sénégal. Lui se terre avec son épouse, Lobbo Traoré, dans la capitale. Il se sait traqué par la junte du capitaine