Ils s’étaient tous donné rendez-vous à Tunis pour les funérailles de Béji Caïd Essebsi : pays maghrébins, arabes, européens… et instances internationales. Le voisin algérien était représenté à un haut niveau par son président intérimaire, Abdelkader Bensalah, et par son ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum.
Fayez el-Sarraj, président libyen du gouvernement d’union nationale, avait lui aussi fait le déplacement. Tout comme le président palestinien, Mahmoud Abbas, celui français, Emmanuel Macron, celui portugais, Marcelo de Sousa, l’émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad Al Thani, et le roi d’Espagne, Felipe VI.
L’absence de Mohammed VI, vraie fausse polémique
Une absence a été très commentée : celle de Mohammed VI, roi du Maroc. Le monarque était représenté par son frère, le prince Moulay Rachid : le protocole du royaume chérifien ne permet pas au souverain d’assister à des funérailles et prévoit que les drapeaux ne soient mis en berne qu’en cas de décès du roi. On est bien loin de l’incident diplomatique évoqué par des observateurs non avertis.
La cérémonie a pris des allures de mini-sommet lors de l’aparté entre Emmanuel Macron, Fayez el-Sarraj, Cheikh Tamim et Ghassan Salamé
La cérémonie a pris des allures de mini-sommet lors de l’aparté entre Emmanuel Macron, Fayez el-Sarraj, Cheikh Tamim et Ghassan Salamé, représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour la Libye. Un échange à forte portée symbolique tant Béji Caïd Essebsi tenait au rôle de médiateur de la Tunisie dans le conflit libyen. Les funérailles ont aussi été l’occasion pour Emmanuel Macron d’échanger avec Abdelkader Bensalah. C’est la première fois que les deux hommes s’entretenaient en tête à tête depuis le début de la révolution algérienne.