Financement du G5 Sahel : pourquoi Aziz a écourté la mission du patron de la force conjointe

Le chef de l’État mauritanien, très critique sur l’absence des financements promis pour le G5 Sahel, a décidé d’écourter la mission du général mauritanien Hanena Ould Sidi. Celui-ci avait été nommé à la tête de la force conjointe antiterroriste il y a moins d’un an.

Le général Hanena Ould Sidi passe les troupes en revue, en 2016. © Cpl. Olivia McDonald/U.S. Marine Corps Forces Europe

Le général Hanena Ould Sidi passe les troupes en revue, en 2016. © Cpl. Olivia McDonald/U.S. Marine Corps Forces Europe

Publié le 31 juillet 2019 Lecture : 1 minute.

Quartier général de la force conjointe G5 Sahel basée à Sévaré, en octobre 2017. © Flickr / MINUSMA/Harandane Dicko
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Quel avenir pour le G5 Sahel ?

C’est la question à laquelle ont dû répondre les chefs d’État de la Cedeao, qui se sont rencontré pour un sommet extraordinaire à Ouagadougou consacré à la lutte contre le terrorisme dans la sous-région, samedi 14 septembre.

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Commandant du G5 Sahel depuis à peine un an, le général Hanena Ould Sidi a cédé son poste au Nigérien Oumarou Namata Gazama le 23 juillet, après que Mohamed Ould Abdelaziz a décidé d’écourter sa mission. Le chef de l’État mauritanien entend ainsi protester contre le manque de moyens financiers dont pâtit selon lui cette force.

« Un mur d’incompréhension »

« Nous avons demandé 560 millions d’euros pour démarrer et 130 millions par an pour fonctionner, mais on n’a rien reçu jusqu’à présent », avait déploré Mohamed Ould Abdelaziz lors d’une conférence de presse, dimanche 21 juillet à Nouakchott. Le président mauritanien – qui cédera la place le 1er août à Mohamed Ould Ghazouani, élu le 22 juin dernier – a par ailleurs estimé être confronté à « un mur d’incompréhension » de la part des Nations unies.

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Il a en outre critiqué la Minusma, qui bénéficie d’un financement annuel d’un milliard de dollars, mais n’a, selon Aziz, « pas de mission précise ». Il a plaidé pour que la mission onusienne au Mali soit « une mission de combat et non une mission de stabilisation ».

Le général Hanena Ould Sidi, qui avait pris la suite du général malien Didier Dacko à la tête de la force conjointe G5 Sahel, s’apprête pour sa part à rentrer à Nouakchott sans affectation : il est retraité de l’armée.

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