« J’ai répondu à l’appel au changement d’une génération abandonnée, trahie et qui rêve de prendre sa destinée en main. » Candidat à la présidentielle de 2020 au Burkina Faso, Tahirou Barry, 43 ans, prépare activement sa campagne. Il est soutenu par le Mouvement pour le changement et la renaissance (MCR), qui regroupe une dizaine d’associations et de partis politiques.
Cette figure de l’opposition sous Blaise Compaoré, arrivée troisième à la présidentielle de 2015 avec 3 % des voix, avait ensuite rallié la majorité présidentielle de Roch Marc Christian Kaboré, avant d’être nommé ministre de la Culture et du Tourisme.
Grande déception
Deux ans plus tard, il démissionnait, évoquant sa « grande déception ». Depuis, le député, qui a été exclu en juillet 2017 du Parti pour la renaissance nationale (Parena) de Laurent Bado, siège aux côtés de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) du chef de file de l’opposition, Zéphirin Diabré. Il a notamment bataillé contre le nouveau Code pénal adopté le 21 juin car celui-ci limite, selon lui, la « liberté d’expression et met en danger la profession de journaliste ».
Tahirou Barry assure par ailleurs entretenir des relations « fraternelles » avec le fondateur de son ancien parti.
