Le 18 avril dernier, l’organisation État islamique (EI) revendiquait, par l’intermédiaire de son agence de presse Amaq, sa première attaque en RD Congo – l’assaut de la caserne de Bovota, dans la province du Nord-Kivu –, qui a fait deux morts parmi les militaires congolais. Depuis, le groupe jihadiste a revendiqué d’autres opérations sur le sol congolais.
Mais la réalité de son implantation fait débat. Le caractère islamiste des Forces démocratiques alliées (ADF, rébellion d’origine ougandaise) n’est pas contesté. En revanche, son affiliation réelle à Daesh suscite de sérieux doutes.
Le 12 juin dernier, le général français Bernard Cummins, commandant adjoint de la Monusco, rappelait ainsi que « les Nations unies n’ont toujours pas reconnu […] que ce groupe était affilié à l’État islamique ».
Interrogé sur ce sujet par RFI et France 24, le président Félix Tshisekedi a pour sa part eu ce commentaire ambigu : « Les ADF se sont inscrites dans la logique terroriste prônée par l’État islamique. »
Pour la RD Congo, l’enjeu est important. La présence de Daesh sur son sol représenterait un défi de plus pour des services de sécurité qui n’en manquent pas. Mais elle pourrait aussi justifier un appui renforcé. Et peut-être une prolongation de la Monusco…