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Maroc : 1999-2019, ces vingt premières années de règne de Mohammed VI qui ont tout changé
En 2008, deux ans après l’arrivée de Mostafa Terrab à la tête de l’Office chérifien des phosphates (OCP), le groupe a lancé une stratégie de transformation industrielle qui a fait de lui l’un des plus grands producteurs d’engrais au monde. Celle-ci mobilise près de 200 milliards de dirhams (18 milliards d’euros) d’investissements et devrait faire doubler la capacité minière du géant marocain ainsi que tripler sa capacité de transformation à l’horizon 2027 pour atteindre 25 millions de tonnes et capter 40 % des parts de marché.
Les usines d’OCP fleurissent sur le globe, en particulier en Afrique subsaharienne. Le groupe essaie d’anticiper les besoins en engrais à travers le monde, qui sera composé de presque 10 milliards de personnes en 2050. Dans un premier temps, et pour accompagner la politique africaine du Maroc, l’OCP s’est tourné vers le continent, qui présente des potentialités énormes en matière d’agriculture, jusqu’ici très mal exploitées.
L’objectif du géant des phosphates est de faire émerger une agriculture performante et durable
Le géant marocain des phosphates a même créé OCP Africa en 2016, une filiale ayant pour mission de faire émerger une agriculture structurée, performante et durable sur le continent. Celle-ci mène de nombreux programmes de soutien et d’accompagnement pour les agriculteurs en vue de les sensibiliser à de meilleures pratiques et de mettre à leur disposition toutes les ressources nécessaires pour améliorer leurs rendements. Depuis 2017, plus de 250 000 agriculteurs en ont bénéficié au Kenya, au Burkina Faso, au Sénégal, en Côte d’Ivoire, au Nigeria, au Togo, au Ghana et en Tanzanie. En parallèle, le programme Agribooster a apporté à 57 000 petits producteurs des produits et services destinés à améliorer leurs rendements.
Technologies
La Fondation OCP espère quant à elle moderniser l’agriculture à travers des technologies innovantes, mais aussi favoriser la recherche. Elle a ainsi lancé plusieurs initiatives pour la cartographie de la fertilité des sols, notamment en Guinée, au Togo, à Madagascar, au Burkina Faso, en Éthiopie et au Rwanda.