On la croyait retirée des affaires publiques. Pourtant, Faïza Kéfi n’a jamais cessé d’être active. À 70 ans, cette femme élégante, connue pour sa discrétion et sa pondération, vient de clore la deuxième consultation participative sur la Politique nationale de santé (PNS), menée dans le cadre du Dialogue sociétal, dont elle préside le comité technique depuis 2017.
Grand commis de l’État, diplômée en droit public, elle avait rejoint le Rassemblement constitutionnel démocratique, que Zine el-Abidine Ben Ali avait fondé en 1988, peu après son arrivée au pouvoir, et présidé l’Union nationale de la femme tunisienne. Députée, elle sera la première femme ministre de l’Environnement et de l’Aménagement du territoire, avant de se voir confier le portefeuille de la Formation professionnelle et de la Gestion publique, puis de devenir ambassadrice de Tunisie en France.
Enfin, Faïza Kéfi a été la première femme nommée à la présidence de la Cour des comptes. En 2013, après une brève éclipse, elle est entrée au comité exécutif du parti Nidaa Tounes.