Corruption dans l’athlétisme – Lamine Diack : « Vivement ce procès ! Je vais enfin pouvoir m’expliquer »

La justice française a annoncé l’ouverture prochaine du procès de Lamine Diack pour corruption. Un « soulagement », jure l’ancien patron de l’athlétisme mondial, qui, après avoir observé le silence pendant quatre ans, s’est confié en exclusivité à Jeune Afrique.

Lamine Diack, Association internationale des fédérations d’athlétisme (IAAF). © Vincent FOURNIER/JA

Lamine Diack, Association internationale des fédérations d’athlétisme (IAAF). © Vincent FOURNIER/JA

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Publié le 7 juillet 2019 Lecture : 7 minutes.

Lamine Diack à Pékin le 21 août 2015. © Kin Cheung/AP/SIPA
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Affaire Lamine Diack : corruption et dopage dans l’athlétisme

Du Sénégal à la Russie en passant par Paris, l’affaire Lamine Diack secoue le monde du sport. L’ancien patron de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) fait face à des accusations de corruption pour lesquelles il comparaît à Paris du 13 au 23 janvier. Retour sur les dessous d’un dossier hors normes, entre sport, dopage, business et politique.

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Son visage est creusé, ses traits tirés. À l’extérieur, une vague de chaleur s’est abattue sur Paris et le thermomètre frôle les 40 °C. Lamine Diack, lui, profite de la fraîcheur des bureaux climatisés de ses avocats. En costume léger et sandales de marche, il se décrit lui-même comme « un papi de 86 ans ». La faute aux années qui passent, mais pas seulement : « Mon état de santé n’est plus des meilleurs. Je n’ai pas pu poursuivre mon traitement avec mes médecins à Monaco. Et cela va bientôt faire quatre ans que cela dure. »

Quatre longues années où « l’affaire » a régulièrement fait la une des médias. Un scandale à tiroirs, qui a ébranlé l’athlé­tisme mondial et jeté une lumière crue sur les magouilles présumées de ses dirigeants, à commencer par Diack, influent président de l’Association internationale des fédérations d’athlétisme (IAAF) de 1999 à 2015 et membre du Comité international olympique (CIO).

Un vaste système de corruption

Selon le juge d’instruction français Renaud Van Ruymbeke, l’ancienne gloire du sport sénégalais aurait été, avec son fils, Papa Massata Diack, ex-consultant en marketing à l’IAAF, au cœur d’un vaste système de corruption visant à couvrir des cas de dopage d’athlètes russes en échange de pots-de-vin. Une accusation qui lui vaut un procès, lequel s’ouvrira dans quelques mois devant le tribunal correctionnel de Paris pour « corruption active et passive », « blanchiment en bande organisée » ou encore « abus de confiance ». « Vivement ce procès, je vais enfin pouvoir m’expliquer », commente-t-il sobrement.

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