Sindika Dokolo n’est pas près de lâcher prise. À l’exposition IncarNations (Palais des beaux-arts de Bruxelles, jusqu’au 6 octobre), que l’homme d’affaires congolais a coréalisée avec l’artiste sud-africain Kendell Geers et où l’on peut admirer 150 œuvres de sa collection privée, une salle est consacrée à son « projet Dundo ». Lancé en 2014, celui-ci vise à retrouver les œuvres du musée de Dundo, pillé entre 1975 et 2002, durant la guerre civile angolaise.

Masque Shinji Pwo (Angola), qui faisait partie de la collection du Musée de Dundo. Identifié par la fondation Dokolo sur le Marché de l’Art en 2014, il a été exposé à Luanda en 2016. © DR
Je sais précisément qui possède quoi ici, à Bruxelles, j’ai leurs adresses…
« J’ai déjà pu en récupérer une quinzaine, mais cette exposition, très médiatisée, peut inciter les collectionneurs à en rendre d’autres, confie Dokolo. Je sais précisément qui possède quoi ici, à Bruxelles, j’ai leurs adresses… Récemment, le marchand français Daniel Hourdé a de lui-même restitué sans contrepartie une chaise de chef. Beaucoup se rendent compte que c’est ce qu’il faut faire. »
Après Bruxelles, IncarNations pourrait voyager « sous d’autres formes » en Europe, en Chine, en Russie, aux États-Unis et en Afrique, jusqu’à la Fondation Sindika-Dokolo, à Luanda ou, « pourquoi pas », au nouveau Musée national de la RD Congo.

L'un des masques exposés à Bruxelles dans le cadre de IncarNations, jusqu'au 6 octobre 2019. © DR