Déterminé à sécuriser le parc de la Pendjari, le Bénin envisage, sur les conseils de l’ONG sud-africaine African Parks, d’y ériger une clôture électrifiée. Elle longerait sa frontière avec le Burkina et le Niger, où s’étend l’aire protégée « WAP », qui couvre également le parc nigérien du W et celui, burkinabè, d’Arly.
Objectif : se protéger des incursions jihadistes – deux Français avaient été enlevés en mai dans la Pendjari – et favoriser la reprise du tourisme.
Réticence de pays voisins
Le « mur » n’est cependant pas près d’être construit. L’Unesco, qui a classé ce lieu « réserve de biosphère transfrontalière », a demandé au Bénin des précisions sur le projet, et les pays voisins sont réticents.
Réunis à Ouagadougou du 19 au 21 juin, les dirigeants des organismes de promotion du tourisme des pays de l’Uemoa ont exprimé leur opposition, au motif qu’un tel ouvrage entraverait la transhumance des animaux ainsi que la circulation des personnes et des biens.