Laurent et Simone en ont-ils parlé lors des rares conversations téléphoniques qu’ils ont eues depuis la libération de l’ancien président, en janvier ? Leurs proches plaident l’ignorance et laissent s’installer le silence sitôt le sujet abordé.
Si personne n’en parle, c’est pourtant bien le secret auquel tout le monde pense. Après quarante-trois ans de route commune, le couple le plus célèbre de Côte d’Ivoire en est-il toujours un ? Quand il s’agit d’un duo qui a lié son destin personnel à celui du pays, les sujets intimes deviennent publics.
L’ancienne première dame l’a toujours vigoureusement démenti, pourtant, d’après plusieurs sources, Laurent Gbagbo lui a bien signifié par le biais de l’un de ses conseils sa volonté de divorcer à l’amiable.
Trop présente, trop bigote, trop ambitieuse
Avant d’accepter, Simone Gbagbo souhaiterait s’assurer de conserver une place de premier plan au sein du parti. Deuxième vice-présidente depuis août 2018, elle a vu son influence se réduire à la libération de son mari. « Il fallait qu’il reprenne la main, qu’il remette de l’ordre et réaffirme son autorité », estime l’un de ses conseillers.
Trop présente, trop bigote, trop ambitieuse, selon certains des plus proches de Laurent, Simone dérangeait. Alors que l’entourage de la « Dame de fer » laisse entendre qu’elle pourrait rêver d’une candidature à la présidentielle de 2020, beaucoup assurent que ce serait sans l’appui de son mari. « Il estime qu’un président par famille et par siècle, c’est amplement suffisant », commente un proche.
Les ponts entre les deux époux ne sont pas coupés, mais s’il réussit à rentrer en Côte d’Ivoire Laurent Gbagbo ne s’installera pas dans la maison familiale, à la Riviera. Simone y est déjà.