Les corps de ces hommes fidèles au président déchu Amadou Toumani Touré – qui avaient tenté un contre-coup d’État – avaient été retrouvés dans une fosse commune. Arrêté en 2013, Amadou Haya Sanogo est assigné à résidence à Sélingué, dans la région de Sikasso (Sud), où son procès a été délocalisé en novembre 2016.
Après une ouverture très médiatisée, celui-ci a été ajourné, la défense ayant rejeté les conditions dans lesquelles les analyses des ossements des victimes ont été réalisées. Les résultats définitifs d’une seconde autopsie, confiée au laboratoire Rodolphe Mérieux de Bamako, n’ont toujours pas été communiqués.
Lenteur de la justice
Toutes les demandes de liberté provisoire de Sanogo ayant été rejetées, sa détention se prolonge. Quant aux familles des défunts Bérets rouges, elles s’inquiètent des lenteurs de la justice et ont exprimé leur malaise lorsque, au début de mai, le général Ibrahima Dahirou Dembélé, l’un des proches de Sanogo, coaccusé, a été nommé ministre de la Défense.