
Prise de fonctions du général Doumbia (portant le drapeau), en présence de Hamed Bakayoko (en civil), le 31 décembre 2018. © DR
Nominations, statut d’anciens rebelles, programme de départs volontaires à la retraite… Depuis la nomination de Hamed Bakayoko à la tête du ministère de la Défense, l’accélération de la réforme de l’appareil sécuritaire a notamment permis d’atténuer le malaise qui traverse l’armée depuis plusieurs années.
Depuis la nomination de Hamed Bakayoko à la tête du ministère de la Défense, en juillet 2017, la réforme de l’appareil sécuritaire s’est accélérée. Après les mutineries de 2014 et de 2017, le malaise qui traverse l’armée depuis plusieurs années demeure, mais ne s’exprime plus violemment.
Un vaste programme de départs volontaires à la retraite a été lancé, et, d’ici à la fin de 2020, environ 4 000 soldats devraient avoir quitté les rangs. Le ministère de la Défense espère ainsi opérer un renversement de la pyramide des grades (les sous-officiers représentant actuellement plus de 50 % de la troupe).
Côté commandement, à la fin de 2018, le général Lassina Doumbia, ancien patron des Forces spéciales et décrit comme un homme à poigne, a succédé au général Sékou Touré au poste de chef d’état-major des armées.
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De nombreuses nominations
Par ailleurs, le 6 mars, le président Ouattara a procédé à une importante vague de nominations dans la hiérarchie, caractérisée par la promotion de militaires ayant fait carrière sous Gbagbo. D’anciens rebelles jusqu’alors intouchables sont concernés. Les ex-comzones Chérif Ousmane et Issiaka Ouattara (alias Wattao) ont quitté la tête du 1er bataillon des commandos parachutistes et de la Garde républicaine. Ils sont nommés à des maroquins théoriquement plus prestigieux (respectivement sous-chef d’état-major de l’armée de terre et commandant des unités rattachées à l’état-major général des armées), mais ont été coupés des troupes.
D’autres ex-membres des Forces nouvelles (FN) ont cependant été renforcés, comme Losseny Fofana, qui remplace le colonel Hervé Touré (alias Vetcho) au commandement du 3e bataillon d’infanterie de Bouaké, ou le colonel Gaoussou Koné (alias Jah Gao), qui prend la tête du bataillon de commandement et des services (BCS). Morou Ouattara reste au commandement du bataillon de sécurisation de l’Est et le colonel Inza Fofana (alias Gruman) récupère celui du groupement ministériel des moyens généraux (GMMG).
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