Lancement d’une opération de Barkhane dans la région du Gourma, au Mali,en mars. © Daphne Benoit/AFP

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Afrique de l’Ouest : état d’urgence face à la menace jihadiste

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Menace jihadiste : le Sénégal sur le pied de guerre

Régulièrement cité comme une cible potentielle, le Sénégal a musclé son dispositif sécuritaire après les attentats de Ouagadougou et de Grand-Bassam, en janvier et mars 2016.

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Mis à jour le 20 mai 2019 à 13:40

Des soldats sénégalais lors de l’exercice militaire Flintlock, organisé annuellement par les États-Unis en Afrique, à Thiès au Sénégal, le 8 février 2016 (Photo d’illustration.). © Jane Hahn/AP/SIPA

Considéré par beaucoup comme le prochain sur la liste, le pays de la Teranga a pour l’instant été épargné. « Ils auraient pu baisser la garde, mais cela n’a pas été le cas. Ils maintiennent le même niveau de vigilance depuis trois ans », assure une source sécuritaire occidentale basée à Dakar.

Policiers armés devant tous les grands hôtels de Dakar, patrouilles renforcées dans la capitale et près des sites touristiques, vigilance accrue aux frontières, en particulier celles avec le Mali et la Mauritanie… L’effort est visible.

Renforcement du dispositif

En coulisses, les moyens des services de renseignements ont été augmentés, et des formations sont dispensées aux forces de défense et de sécurité, notamment par la France. Les hommes de la brigade d’intervention polyvalente (BIP) de la police nationale et du groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) ont participé, en 2017 et 2018, à des simulations d’attentat dans des hôtels et à des « retours d’expérience » avec leurs homologues maliens, burkinabè et ivoiriens.

Le gouvernement a aussi créé un Cadre d’intervention et de coordination interministériel des opérations de lutte antiterroriste (CICO) chargé de coordonner l’action des autorités en cas d’attaque. Enfin, beaucoup estiment que les confréries musulmanes constituent un rempart historique et efficace contre la pénétration d’un islam radicalisé.