Lorsque la nuit tombe sur le mont Ngaliema et que les derniers fonctionnaires de la présidence regagnent leurs quartiers, Félix Tshisekedi n’a plus comme compagnie que les militaires de la garde républicaine. Leur base, le camp Tshatshi, n’est qu’à un jet de pierre de sa résidence de la cité de l’Union africaine (UA).
Cette présence, dans la nuit kinoise, est-elle de nature à le rassurer ? Ou lui rappelle-t-elle l’influence de son prédécesseur, Joseph Kabila, à qui cette unité semblait dévouée corps et âme il y a encore quelques mois ? Leur commandant, en tout cas, n’a pas changé. Il s’agit toujours d’Ilunga Kampete, nommé en 2014. Ce général de brigade connaît Kabila depuis plus de vingt ans. Ensemble, ils ont vécu l’épreuve du feu à Pweto, en 2000, alors que Laurent-Désiré Kabila était encore au pouvoir et que son fils était un jeune général-major. Peut-on se défaire de pareille fraternité d’armes ?