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Présidentielle en Mauritanie : Ghazouani proclamé vainqueur, l’opposition conteste
On ne l’avait plus revu depuis sa chute, le 3 août 2005. En février, une photo de lui a surgi sur internet. Cheveux gris, visage émacié, Maaouiya Ould Taya, 77 ans, qui a dirigé la Mauritanie pendant vingt ans, est presque méconnaissable. Dès son arrivée à Doha, où il vit toujours dans la plus grande discrétion avec son épouse, le silence lui a été imposé par les autorités qataries : il ne s’est jamais exprimé publiquement et reçoit peu.
Rupture
Auteur d’un petit essai sur la culture en Mauritanie, il n’est jamais retourné dans son pays et a coupé tout lien avec ses ex-fidèles, comme avec son emblématique directeur de cabinet, Louleid Ould Weddad, ou avec celui qui fut longtemps son directeur du protocole, Melainine Ould Tommy. Après le putsch manqué de 2003, Taya avait déjà écarté tous ses proches, convaincu que son premier cercle l’avait trahi.
Aujourd’hui, une partie de sa famille vit toujours à Nouakchott, comme sa fille aînée, Zeinebou, ou ses frères, Ahmed et Mohamed, tous deux retraités de la Banque centrale.