Égypte-Éthiopie : Abdel Fattah al-Sissi et Abiy Ahmed en conflit pour le partage des eaux du Nil

La question du partage des eaux du Nil empoisonne les relations entre l’Égypte et l’Éthiopie. Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, et le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, tentent vainement de trouver un terrain d’entente sur le fond.

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CRETOIS Jules

Publié le 3 mai 2019 Lecture : 3 minutes.

C’était il y a bientôt un an, un jour de juin 2018. Abiy Ahmed avait du mal à dissimuler sa nervosité lors de sa conférence de presse conjointe avec le raïs égyptien. Pressé par Abdel Fattah al-Sissi, le Premier ministre éthiopien avait accepté de jurer devant Dieu et en arabe (langue qu’il maîtrise mal) de ne jamais priver l’Égypte de l’eau du Nil. La cérémonie était censée symboliser la « détente » entre leurs pays, mais les deux dirigeants ont beau avoir assoupli leur langage, le contentieux n’a pas disparu. En cause : le partage des eaux du Nil, qui court sur plusieurs milliers de kilomètres entre Addis-Abeba et Le Caire.

L’agriculture égyptienne dépend dans une large mesure des pluies qui arrosent les hauts plateaux éthiopiens. Adoptée peu après la prise du pouvoir par le maréchal Sissi, la Constitution de 2014 dispose d’ailleurs que « l’État assure la protection du Nil et la préservation des droits historiques de l’Égypte qui y sont liés ». Mais l’Éthiopie entend bien développer ses surfaces agricoles, augmenter son potentiel hydroélectrique et relancer la croissance par la construction d’infrastructures : ponts, voies ferrées et barrages.

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