Burkina Faso – Eddie Komboïgo : « Le CDP est en train de reconquérir la confiance de la population »

Le président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), Eddie Komboïgo, est convaincu que son parti a un rôle important à jouer à l’élection présidentielle de 2020, à laquelle il pourrait candidater. Il revient également sur le bilan de Roch Marc Christian Kaboré, qu’il juge « négatif ».

Eddie Komboigo, le président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), dans son bureau à Ouagadougou. © Sophie Garcia | hanslucas.com pour JA

Eddie Komboigo, le président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), dans son bureau à Ouagadougou. © Sophie Garcia | hanslucas.com pour JA

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Publié le 2 mai 2019 Lecture : 5 minutes.

Roch Marc Christian Kaboré. © Vincent Fournier pour JA
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Burkina Faso : dix huit mois pour convaincre

Malgré de réels progrès dans de nombreux domaines, les attentes de la population sont encore grandes. À charge pour le chef de l’État, Roch Marc Christian Kaboré, de les satisfaire avant la présidentielle de 2020.

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Réélu à la tête du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) en mai 2018, Eddie Komboïgo entend incarner le retour de l’ancien parti majoritaire sur la scène politique. Et ce, dès la présidentielle de 2020, à laquelle il n’exclut pas d’être candidat. Il a reçu JA dans son vaste bureau ouagalais, orné de sculptures d’animaux, de photos de famille et de portraits de Blaise Compaoré.

Jeune Afrique : Quel bilan tirez-vous du quinquennat de Roch Marc Christian Kaboré, à dix-huit mois de la fin de son mandat ?

Eddie Komboïgo : Son bilan est négatif. Nous sommes loin des objectifs annoncés. Son principal échec est politique. Les réformes attendues n’ont pas été réalisées. Nous attendions également des gestes en faveur de la réconciliation nationale, pour que chacun puisse contribuer à la construction de la nation. Si j’avais été à sa place, j’aurais appelé les Burkinabè à tirer les leçons de l’Histoire, à se dire la vérité et à se pardonner mutuellement afin de construire ensemble notre nation, dans la paix et la sérénité.

Sur le plan économique, des sociétés ont disparu, les industries tant promises n’ont pas ouvert, les investissements pour des infrastructures n’ont pas été décaissés… Les besoins des populations ne sont pas satisfaits.

Bien s’informer, mieux décider

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