« Toutankhamon, le trésor du pharaon » est présentée à la Grande Halle de La Villette, à Paris, jusqu’au 15 septembre 2019, de 9 heures à 20 heures, pour un ticket d’entrée entre 18 et 24 euros.
Jeune Afrique : les recettes attendues pour cette tournée mondiale ne couvrent qu’un mois de fonctionnement de votre ministère. L’opération n’est donc pas commerciale. Quel est son objectif ?
Khaled al-Anani : La promotion de l’Égypte. Faire parler, faire rêver. Depuis janvier 2011, le pays a vécu des années très difficiles sur le plan du tourisme. Ça commence à reprendre aujourd’hui, mais très doucement : 150 000 billets ont déjà été vendus [en prévente], soit 150 000 personnes qui voudront aller en Égypte pour découvrir ses merveilles.
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C’est une manière de communiquer sur le retour culturel de notre pays. Nous avons relancé notre politique culturelle depuis quelques années, avec de nouvelles expositions à l’étranger, au Japon, en Suisse, en Angleterre, en France. On y tient et on va continuer, car nous sommes très fiers de notre patrimoine, qui est aussi celui de l’humanité.
Pourquoi Toutankhamon exerce-t-il encore autant de fascination ?
En raison des circonstances de la découverte de ce jeune pharaon doré, mort très jeune et dont la tombe a été trouvée intacte, avec des milliers d’objets. Sans oublier la cause mystérieuse de sa mort, et la finesse exceptionnelle des objets qui ont été trouvés.
Comment gérer, au niveau logistique, une telle exposition événement ?
Nous avons des consignes un peu rigoureuses. Les objets doivent être accompagnés en permanence par un conservateur égyptien pendant toute la durée de l’exposition. Nous demandons des lettres de garantie des États qui accueillent les objets, nous faisons appel à des sociétés spécialisées dans le transport.
Les pièces exposées représentent une somme pharaonique de plus de 862 millions de dollars, il a donc fallu travailler avec des sociétés d’assurances spécialisées
Les pièces exposées représentent une somme pharaonique de plus de 862 millions de dollars, il a donc fallu travailler avec des sociétés d’assurances spécialisées aussi. Des policiers égyptiens se déplacent aussi pour accompagner l’installation et le retour des objets. Ce sont des conditions très rigoureuses, mais c’est un patrimoine inestimable.
Vous avez une annonce à faire au public africain…
Oui, à l’occasion de la présidence égyptienne de l’Union africaine, tous les ressortissants des États africains sont invités à visiter les sites et les musées égyptiens au même tarif que les Égyptiens, comme symbole de notre confraternité.