Gabon : grandes manœuvres dans l’opposition

L’opposition gabonaises est en reconstruction, avec en ligne de mire la présidentielle de 2023. Dans le même temps, Jean Ping, qui se considère comme le « président élu » peine à stopper l’hémorragie de ses soutiens.

Jean Ping (Gabon), ancien minstre du president Omar Bongo, ancien president de la Commission de l’Union Africaine (UA) et candidat de la Coalition de la Nouvelle Republique (CNR) a l’election presidentielle du 27 aout 2016. Il refuse toujours de reconnaitre la reelection d’Ali Bongo et denonce des fraudes électorales massives. A Paris, le 12.07. 2017. Photo Vincent Fournier/JA   Democratie Afrique Centrale Election Opposant Opposition Candidat President Coalition © V. Fournier/JA

Jean Ping (Gabon), ancien minstre du president Omar Bongo, ancien president de la Commission de l’Union Africaine (UA) et candidat de la Coalition de la Nouvelle Republique (CNR) a l’election presidentielle du 27 aout 2016. Il refuse toujours de reconnaitre la reelection d’Ali Bongo et denonce des fraudes électorales massives. A Paris, le 12.07. 2017. Photo Vincent Fournier/JA Democratie Afrique Centrale Election Opposant Opposition Candidat President Coalition © V. Fournier/JA

MATHIEU-OLIVIER_2024

Publié le 18 avril 2019 Lecture : 1 minute.

Le Rassemblement Héritage et Modernité (RHM) d’Alexandre Barro-Chambrier a entamé sa mue. Devenu Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) lors de son congrès des 5, 6 et 7 avril, le parti entend se reconstruire sur « des bases solides et durables ». Objectif non avoué : la présidentielle 2023.

L’UN, quant à elle, ne devrait pas tenir son congrès avant 2020. Son président, Zacharie Myboto, devrait y laisser la place à une nouvelle génération. Celle-ci a pris les devants : Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, candidat malheureux de l’UN aux législatives, a lancé un « appel à agir » avec Maxime Minault Zima Ebeyard, Franck Ndjimbi ou Marc Ona Essangui.

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Ils réclament une expertise de l’état de santé d’Ali Bongo Ondimba et, s’il était déclaré inapte, une présidentielle anticipée.

Hémorragie

Reste le cas de Jean Ping, qui, le 31 mars, a tenté de garder la main en s’adressant « à la nation » en tant que « président élu ». Saura-t-il stopper l’hémorragie de ses soutiens de 2016 ? Après Nzouba-Ndama et Barro-Chambrier, les regards se tournent vers Jean Eyeghé Ndong.

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L’ancien Premier ministre (de janvier 2006 à juillet 2009) pourrait être tenté de jouer sa carte personnelle en s’appuyant sur une communauté Fang aujourd’hui éparpillée politiquement. La Coalition pour la nouvelle République (CNR) de 2016, dont il fait toujours partie en tant que « soutien indéfectible » de Ping, a réfuté cette hypothèse et dénoncé une « cabale immonde » visant à « créer des dissensions entre les fidèles compagnons du président élu ». Mais Ping est aujourd’hui plus isolé que jamais.

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